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Message : Re: paleoanthropologie (etait : Du miel...)

(Olivier Randier) - Samedi 29 Juin 2002
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Subject:    Re: paleoanthropologie (etait : Du miel...)
Date:    Sat, 29 Jun 2002 00:57:51 +0200
From:    Olivier Randier <orandier@xxxxxxxxxxxx>

>  Le 28/06/02, à 2:19 +0200, nous recevions de Olivier Randier :
>
>>Embranchement : Chordés (Chordata)
>>Sous-embranchement : Vertébrés (Vertebrata)
>>Classe : Mammifères (Mammalia)
>>Infra-classe : Mammifères placentaires (Eutheria)
>>Ordre : Primates (Primates)
>>Sous-ordre : Anthropoïdes (Anthropoidea)
>>Famille : Hominidés (Hominidae)
>>Genre : Homininés (Homo)
>>Espèce : Homo sapiens sapiens (enfin, peut-être)
>
>    Le dernier rompt l'harmonie de l'ensemble. C'est plutôt :
>
>Espèce : Homme (Homo sapiens)

Ou :
Espèce : Humains (Homo sapiens)
(Pour conserver le pluriel et une expression épicène qui nous renvoie au
sujet du fil.) ;-)

> Homo sapiens sapiens signifie Homo sapiens [sous-taxon] sapiens
>(s'applique à un groupe à un rang inférieur dans le groupe Homo
>sapiens).
>
Donc il faudrait rajouter une ligne :
Sous-espèce : Humains « modernes » (Homo sapiens sapiens), non ?

Justement, ce terme de groupe est employé dans l'ouvrage, et je n'en
comprends pas le sens. Pour moi, les seuls termes valides que je connaisse
sont ceux que l'on vient de répertorier (mis à part quelques sous-machins).
Que signifie, sur le plan taxinomique, groupe ?

>>D'ailleurs, il y a des choses pas claires dans le bouquin, j'ai
>>l'impression que les auteurs se sont un peu emmelés les pinceaux : en
>>donnant plus ou moins la même définition (homme + grands singes), ils
>>parlent une fois d'hominiens (si ma mémoire est bonne) et, à la page
>>suivante, d'hominoïdes... Des avis ?
>
>    À quand les humanoïdes...
>
Associés, bien sûr...
>
>>J'ai un peu l'impression qu'il subsiste en paléoanthropologie des restes de
>>pruderie victorienne qui répugne à faire de la famille Hominidés une
>>sous-famille des Pongidés, comme la réalité scientifique
>
>    Qu'est-ce que c'est ça au juste ?
>
Oui, bon, d'accord. Je voulais simplement dire que l'évolution des
connaissances (notamment en génétique) sur les anthropoïdes tend à
minimiser les différences que l'on a voulu voir autrefois, non ?
>
>>tendrait à le
>>vouloir, je pense. On ne veut vraiment pas descendre du singe, donc on
>>torture un peu la terminologie pour se distinguer artificiellement... La
>>vieille distinction homme-bête à la vie dure.

>>Tiens, une question typo : l'I.N. préconise la majuscule aux noms de
>>divisions phylogénétiques,
>
>    Non pas « phylogénétiques », mais « taxinomiques ».
>
Oui, sans doute (heu... pourquoi ?). Tiens, d'ailleurs, phylogénétique me
chiffonne, je sais pas pourquoi, j'aurais plutôt vu phylogénique, me
gourre-je ?
>
>>ce qui me paraît cohérent. Pour autant, ça me
>>paraît plus naturel d'écrire : l'homme est un vertébré. Quelle est la
>>règle ?
>
>    Ah, zut, et moi qui comptait aller me coucher !
>
>    C'est en effet ce que l'on trouve dans différents codes
>typographiques et cela reflète un usage plus ou moins bien suivi.
>
>    En réalité et pour ce qui concerne le rang de GENRE (Quercus,
>Canis, Homo, etc.), j'ai vu passer pas mal de textes où ceci était
>appliqué. Je me suis trouvé à plusieurs reprises en face de cas où,
>en appliquant la règle, l'auteur avait mis dans la même phrase le
>même nom une fois avec une majuscule et une fois sans, parce que dans
>un cas ce nom - disons « chêne » - était pris au sens scientifique
>dans un cas et dans l'autre au sens du langage courant. Peut-être
>peut-on s'y habituer, mais on peut aussi trouver cela peu heureux,
>d'autant plus que cela entraîne remarques et questions et que parfois
>même cela est jugé comme du mauvais travail dont la rédaction porte
>la responsabilité (à cause de l'incohérence apparente). Je ne me
>souviens plus d'exemple de phrase par coeur, mais dans un cas on peut
>imaginer qu'on a affaire au chêne en tant que traduction française de
>Quercus (genre botanique et donc avec la majuscule, Chêne), puis au
>chêne comme nom commun : « le mycologue fatigué s'est assis au pied
>d'un chêne pour déterminer les champignons qu'il venait de récolter
>sous Chêne ». (Cf. aussi « le Chêne », mais ce ne peut guère être que
>« un chêne ».)
>    Un inconvénient de cette pratique est aussi, cas très fréquent,
>que le nom de genre peut se présenter accompagné d'un qualificatif,
>>l'ensemble formant un un nom d'espèce (nomenclature binaire
>linnéenne). Lorsqu'on utilise « chêne pédonculé » ou « chêne de
>Wislizenius » on a manifestement affaire à des noms français
>scientifiques, d'où la tentation - souvent réalisée - d'écrire ces
>noms avec une majuscule « Chêne pédonculé » (voire Chêne Pédonculé),
>« Chêne de Wislizenius », à cause de présence du nom de genre.

Euh, oui, non, c'est pas tout à fait à ça que je pensais (encore que je
m'attends à du sport avec Homme/homme), plutôt au fait de distinguer :
« L'homme appartient aux (au sous-embranchement des) Vertébrés. »
« L'homme est un vertébré. »
Quelque part, ça me paraît logique. En même temps, la cohérence en prend un
coup.

Note de l'animateur. -- Si tu commences à poster en double, les archives
vont exploser rapidement. ;-)
Aaargh ! et le champ Répondre, Hver röndóttur !

Olivier RANDIER -- Experluette mailto:orandier@xxxxxxxxxxxx