Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] guilles simples : huile sur le feu

(Jef Tombeur) - Samedi 18 Janvier 2003
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] guilles simples : huile sur le feu
Date:    Sat, 18 Jan 2003 18:26:25 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>


From: "Thierry Bouche" <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxx>

> SB> cependant dans les pdf de Méron, on saisit tout de suite,
> SB> sans la moindre explication, la différence de _sens_ entre
doubles et
> SB> simples chevrons -- c'est d'ailleurs l'inverse, apparemment,
de ce que
> SB> propose Jef, et ça n'a rien à voir avec les citations
incluses.
> (...) ce genre de distinction ne peut pas fonctionner « en système
orthotypo ».
>(...) ne peut être faite et menée tout au long de la
> chaîne éditoriale _que_ parce qu'il n'y a pas de chaîne éditoriale
dans
> le cas des écrits de Méron ! En tant qu'auteur-compositeur, il
peut
> inventer une nuance que personne d'autre que lui ne ferait ou ne
> pourrait distinguer a posteriori, il peut s'appliquer un système
qu'on
> ne pourrait pas appliquer à d'autres textes déjà écrits.
>
> Tarte à la crème : « Une typographie personnelle est une
typographie
> défectueuse. Seuls les débutants et les imbéciles peuvent
l'exiger. »
> (Jan Tschichold)
>
Bon, d'accord...
Il faudrait que je vérifie si Littré usait d'abréviations qui lui
étaient propres pour déterminer si c'était ou non un imbécile au
sens de Jan T.
Et tous les médiévistes sont des imbéciles : ils emploient des
ponctuations inexistantes dans l'original.
Ils osent aussi adapter d'un état de langue vers un autre.
Et ces fameux guilles demi-lune ne peuvent être interprétés a
posteriori.
C'est outrancier : je sais.
Donc, j'arrête.
En revanche, la chaîne éditoriale tend à devenir :
auteur > gravure directe du cylindre, sortie façonnée.
Certains systèmes se passent d'explication (encore que, ce qui peut
sembler intuitif à l'un peut...), d'autres l'exigent.
J'aurais bien aimé trouver rapidement, explicitement indiqué, quel
emploi Pierre Guiraud fait de la forme *_motenital_ par rapport à
_motenital_ (j'ai aussi trouvé _motenital_*, mais je crois que
l'emplacement de la * est ici une coquille) dans son _Dictionnaire
des étymologies obscures_ (Paris, 1982, Payot).
P. Guiraud (ou son éditeur, en accord avec lui, j'imagine), est très
correct...
Ou « correct » (comme on veut).
Hormis des emplois de petites caps et quelques autres petites
choses, seules la bascule en italiques et l'emploi des guillemets
double chevrons sont pratiqués.
Ma lecture est freinée par une insuffisance de différenciation.
Je ne dis pas que l'emploi de guil. simples et de doubles aurait
suffi.
Peut-être un plus riche appareillage typographique (recours à une
famille étendue de polices avec des grasses et demi-grasses, etc.)
serait plus approprié. Qu'importe.
Et puis, il composait quoi, Jan T., des manuels de linguistique
énonciative ?
Je crois qu'il est aussi possible d'envisager que le manque
d'introduction de nuances peut nuire à la distinction, à postériori,
de ce que certains auteurs avaient voulu exprimer (et ont pu
exprimer, les nuances ayant été perçues par leurs contemporains, du
moins la grande majorité de ceux auxquels leur texte était destiné).