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Message : Re: [typo] S long + z

(Jean-François Roberts) - Vendredi 20 Février 2004
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Subject:    Re: [typo] S long + z
Date:    Fri, 20 Feb 2004 05:42:12 +0100
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>

Avec un peu de retard, un rapide détour chez Nina Catach (en l'occurrence,
le _Dictionnaire historique de l'orthographe française_, Larousse 1995)
corrobore amplement votre synthèse, en apportant toutes les élucidations
nécessaires (cf. § 115, p. 1168 ; et § 124, p. 1172). Merci donc de cette
mise au point - qui montre en tout cas que le "z" final français ne règle
pas la question du "ss"/"sz"/"ß" allemand.


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De : Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
Date : Fri, 20 Feb 2004 04:59:42 +0100
À : <typographie@xxxxxxxx>
Objet : Re: [typo]  S long + z

Dont acte... mais ça ne fait que déplacer le problème : d'où vient que ce
"z" français "correspondait" à un ancien "ts" (final) ? (Serait-ce parce que
le "z" se prononce /ts/ en... allemand ?) Et pourquoi l'a-t-on remplacé par
un "s" (final, c'est-à-dire par un "s non long") - qui plus est pour le
pluriel des substantifs et adjectifs (et participes passés), pas pour la
déclinaison des verbes ? En quoi d'ailleurs ce "z" aurait-il permis
d'"indiquer" que le "e" qui le précédait avait valeur d'un "é" ?

(...)

> De : "Jacques Anis" <jacques.anis@xxxxxxxxxxxx>
> Répondre à : typographie@xxxxxxxx
> Date : Thu, 19 Feb 2004 22:19:12 +0100
> À : <typographie@xxxxxxxx>
> Objet : Re: [typo]  S long + z
> 
> ----- Original Message -----
> From: "Jean-François Roberts" <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
> To: <typographie@xxxxxxxx>
> Sent: Thursday, February 12, 2004 4:37 PM
> Subject: Re: [typo] S long + z
> 
> 
>> On sait d'ailleurs que, en typo française, aux XVe-XVIe
>> siècles, le "s" final était presque systématiquemnt remplacé par un "z"
>> c'est d'ailleurs l'origine de la terminaison de la 2e personne du pluriel
>> au présent de l'indicatif...). D'où sans doute le glissement du "ss" au
>> "sz".
> Le s n'était pas "remplacé" par "z". Dans la graphie traditionnelle z
> correspond dans les pluriels à un ancien "ts" et "aimez" pouvait
> correspondre tant au pluriel du participe (du latin "-atos") qu'au présent
> 2° pl (du latin "-atis). D'autre part, la présence du z permet d'indiquer
> que le "e" est un "é", puisque les accents ne s'installent qu'à partir du
> XVI° et très progressivement
> Le Dictionnaire de l'Académie de 1762 (influence des Philosophes) remplace
> amitiez par amitiés et aimez par aimés pour le participe, conservant "ez"
> pour la 2° personne pluriel.
> L'édition de 1698 valide la suppression de l'S longue (autrefois on disait
> une "esse".
> Jacques Anis
>