Re: [typo] Accentuation des maj., le retour !

[Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>]

Qui vous parle de décret divin ?

Je n'ai d'ailleurs nullement parlé de préférences individuelles
(personnelles et n'engageant que moi), mais bien de la pratique collective
d'une profession. Position *collective* qui procède, non d'une théologie ou
métaphysique quelconque (encore que, là encore, au niveau individuel et
personnel...), mais bien d'une certaine conception de la cohérence et de
l'intelligibilité. Cette préoccupation gomme nécessairement les penchants
divers qui auraient les faveurs des uns, ou des autres (mais jamais de tous,
ni même d'un "ensemble" mal défini). C'est bien ce qui a fait capoter les
propositions des années 80-90. Mais les scories que vous évoquez n'en sont
pas moins critiquables.

Quoi de plus incohérent, en effet, que de proposer *deux* graphies
différentes pour un seul mot, graphies qui n'ont même pas l'avantage de
distinguer deux acceptions différentes ? Et quoi de plus nuisible à la bonne
intelligence d'un texte, et de la langue ?

Long débat...:)


> De : "Bentz" <bentz-lf-d06@xxxxxxxxxx>
> Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Date : Tue, 27 Apr 2004 19:43:21 +0200
> À : <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx>
> Objet : Re: [typo] Accentuation des maj., le retour !
> 
> 
> 2. Pour "événement" et "chausse-trape", si le _Petit Larousse_ (entre
> autres) a en effet intégré les variantes, vous ne trouverez pas un seul
> correcteur professionnel pour les admettre de son propre chef ;) Quitte
> à ce
> que son chef le lui impose...
> 
> Chausse-trap(p)e figure avec les deux variantes dans des dictionnaires
> courants. Quant à évènement, il en va de même (voir, je suis sûr sur ce
> coup-là : PLI + PR). Le changement est logique dans ce dernier cas. On
> peut toujours considérer que les graphies ont été figées par décret
> divin en 1932-1935 (8e éd. du Dictionnaire de l'Académie)... On ne doit
> pas oublier pour autant que la Dame du quai Conti n'a admis l'accent
> grave (hormis les homophones grammaticaux) qu'un siècle après que
> Corneille l'avait réclamé.
> 
> 
> Luc Bentz
> http://www.langue-fr.net
> -- 
> « La véritable et sincère amitié verbale profondément
> superficielle est celle sur laquelle on peut absolument
> compter quand on n'a strictement besoin de rien. »
> (Pierre Dac)
>