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Message : Re: [typo] Ponctuation à l'intérieur des parenthèses.

(Jacques Melot) - Lundi 27 Décembre 2004
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Subject:    Re: [typo] Ponctuation à l'intérieur des parenthèses.
Date:    Mon, 27 Dec 2004 21:58:33 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Ponctuation à l'intérieur des parenthèses.
 Le 27-12-04, à 21:17 +0100, nous recevions de Noël DEBARLE :
Jean-François Roberts a écrit :
Les parenthèses vont toujours par 2 : une ouvrante, une fermante [sauf cas
particulier dans certaines marches, après un chiffre par exemple, dans une
liste : "2)" ou "2°)"]. Inutile, donc, de préciser "un couple de
parenthèses". :)

(Le smiley est un autre cas de parenthèse qui peut être en nombre impair...
ou pas. ;)

Vous venez de voir les deux cas de figure possible : si le texte entre
parenthèses (ou entre crochets) est une incise au sein d'une phrase, on ne
met pas de point à l'intérieur des parenthèses, même si c'est une phrase
complète.

En revanche, si c'est une incise *entre* deux phrases (ou après la partie
principale d'un texte, ou d'un paragraphe) - si, donc, la parenthèse
ouvrante intervient après le point final de la phrase précédente, alors, il
faut un point final avant la parenthèse fermante ; même si le contenu entre
parenthèses n'est pas une phrase complète (référence biblio, par exemple).

Si le texte entre parenthèses comporte plusieurs phrases, bien entendu, le
point final est de rigueur pour les phrases en question, jusqu'à la
pénultième. Pour la dernière phrase, la règle rappelée ci-dessus intervient.
 

Merci pour votre réponse, elle contredit une autre manière de voir que j'ai lu sur un site et rencontré qui prétend que la ponctuation se trouve toujours après la parenthèse fermante. Une parenthèse ouvrante ne pourrait pas suivre un point.
Y a t'il vraiment deux écoles ou le site que j'ai vu ne serait pas fiable ?
Avez vous des références sur le sujet ?

Je me pose cette question dans le cadre d'un projet de créations de fiches de mathématiques libres. Ce projet sera diffusé par l'association Sésamath (http://www.sesamath.net)
Voilà quelques exemples de fiches déjà réalisées (10 fiches sous deux formats : OOo et pdf) .
Si des erreurs ou maladresses typographiques y figurent, n'hésitez pas à nous les signaler.
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G2s3.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G2s3.pdf



   Effectivement, ici :

3. La bonne conclusion [...] conclusion qui en découle (Les droites parallèles sont repassées en gras.).

doit, selon les règles en usage, être rectifié en :

3. La bonne conclusion [...] conclusion qui en découle. (Les droites parallèles sont repassées en gras.)

ou en :

3. La bonne conclusion [...] conclusion qui en découle (les droites parallèles sont repassées en gras).



http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G2s4.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G2s4.pdf



   Ici, ce qui est écrit est en revanche correct (incohérence avec le texte précédent) :

3. Démonstrations à trous [...] avec des couleurs (les données en vert et en bleu et la conclusion en rouge).



http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G3s1.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G3s1.pdf



   Si je puis, me permettre, ici, je remarque autre chose. Il est écrit :

Nomme le(s) triangle(s) isocèle(s) tracé(s) sur la figure codée.

   Cette manière d'écrire - et le fait qu'elle est à la mode et se répand n'y change rien - est à éviter. Lorsqu'en français ce dont on parle peut être unique ou multiple, on emploie le pluriel ou l'on écrit :

Nomme le ou les triangles isocèles tracés sur la figure codée.

ou même simplement :

Nomme les triangles isocèles tracés sur la figure codée.


   Ceci vaut tout spécialement en mathématiques où par convention les concepts quantitatifs sont toujours pris dans un sens étendu. En d'autres termes : 1 est considéré en quelque sorte comme un cas particulier de « plusieurs ». Dans la pratique courante non mathématique - celle des personnes qui, par exemple, n'ont reçu aucune éducation dans ce domaine - lorsqu'on dit qu'une chose est plus petite (ou plus grande) qu'une autre, on le comprend au sens strict, dans la pratique mathématique le cas limite de l'égalité est inclus : alors que dire « Pierre et plus petit que Paul » lorsqu'ils ont exactement la même taille ne sera ni compris ni admis dans la pratique quotidienne, en mathématiques cela est la norme. Cette convention est très avantageuse car elle élimine une différence qualitative artificielle là où il n'y a que différence quantitative. Un ensemble inclus dans un autre peut être identique à cet autre, un nombre plus petit qu'un autre peut-être égal à ce nombre (le concept est élargi au cas limite de l'égalité). Les signes d'inégalité de base sont les signes qui se lisent au long « inférieur (supérieur) ou égal à », « inclus dans ou égal à », etc. Les signes stricts s'emploient par commodité lorsque l'inégalité est stricte.



http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G3s2.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6G3s2.pdf



   Au début, on trouve :

Donne la définition des mots suivants : « un rectangle », « un carré » et « un losange ».

   Bien que cette manière d'écrire mène à des questions intéressantes, envisager :

Donne la définition des mots suivants : rectangle, carré, losange.

   Soit : supprimer les articles indéfinis, les guillemets et recourir à l'asyndète.




http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s1.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s1.pdf



   Là on apprécie bien la question de français (marque du pluriel), bien qu'il s'agisse d'un cours de mathématiques !

   En 2, en ce qui concerne l'introduction des espaces, j'aurais plutôt écrit « Mettre les espaces que la norme impose et qui sont destinés à augmenter la lisibilité des nombres » (ou quelque chose d'équivalent exprimé de manière moins compliqué). Comme c'est écrit, on peut comprendre que c'est une manière de procéder commode, mais facultative.


http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s2.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s2.pdf
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s3.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s3.pdf
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s4.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N1s4.pdf
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N4s1.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N4s1.pdf
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N7s1.sxw
http://www.sesamath.net/mepp/valide/6N7s1.pdf



   Ici les guillemets français sont devenus des guillemets anglais.

   De plus, l'usage est d'écrire sixième sous la forme 6e, non 6ème (même chose pour les autres nombres).

   Meilleurs voeux de même,

   Jacques Melot




Encore merci et meilleurs voeux.
Noël