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Message : Re : [typo] accent

(Jean-François Roberts) - Vendredi 20 Mai 2005
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Subject:    Re : [typo] accent
Date:    Fri, 20 May 2005 08:09:10 +0200
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>

Les accents font partie intégrante du français. Mais les cap., ainsi que je
l'ai rappelé dans une discussion antérieure sur cette liste, *ne sont jamais
lues comme des lettres b.d.c.*.

Etendre aux cap. les règles qui s'imposent pour les lettres b.d.c. relève
donc simplement de la paresse, ou d'un argument fallacieux.

Pour ma part, je n'ai nulle envie de réitérer des affrontements qui sont, en
définitive, stériles à mon sens : si vous ne voyez pas de raison de ne pas
accentuer les cap., accentuez-les. Simplement, ne prétendez pas qu'il y ait
là une quelconque nécessité (prétendument, pour désambiguïser un texte, ou
un mot) - sauf pour 1 % des cas de tout-cap. (mode marginal en tout état de
cause). Et ne prétendez pas non plus qu'on y serait aucunement "obligé" pour
des raisons de grammaire ou d'orthographe.

Je n'ai nulle part argumenté, pour ma part, qu'il serait "impératif de ne
pas accentuer les capitales". Bien au contraire, ma position, clairement
exprimée et défendue (y compris dans mon précédent message) est bien qu'il
*n'est pas impératif d'accentuer les capitales*. Je pense que vous voyez que
les deux propositions sont logiquement aux antipodes l'une de l'autre !

Les typos ont depuis longtemps tranché dans le sens que j'ai rappelé - sans
aucun sectarisme, puisque les marches accentuant les cap. ont de tout temps
existé, et eu droit de cité. Ce n'est donc pas une "relique" d'un passé
(désuet, bien entendu) où les hommes étaient empêtrés dans des contraintes
techniques (le silex ne permettant pas de graver les accents sur les
poinçons : il se rattrapèrent en érigeant les somptueuses cathédrales qui,
comme chacun sait, représentent la nécessaire compensation de ce manque
cruellement ressenti de l'accent sur la cap. gothique).

Les cap. accentuées ont très vite fait leur apparition. Mais on a très tôt
compris (avant l'ère de la facilité, où règne le principe du "puisque
l'ordinateur peut le faire, "on" *doit* le faire systématiquement") que la
lisibilité allait plus dans le sens de la simplicité que de la surcharge...

(Vous n'avez d'ailleurs aucun mal à lire mes messages, où les cap. ne sont
en général jamais accentuées...)


> De : Patrick Andries <patrick@xxxxxxxxxxx>
> Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Date : Fri, 20 May 2005 00:22:25 -0400
> À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Objet : Re: Re : [typo] accent
> 
> Jean-François Roberts a écrit :
> 
>> Je vois que les vieux réflexes continuent, avec les mêmes arguments
>> rebattus.
>> 
>> (...)
>> 
>> Dans la plupart des cas, le *contexte* désambiguïse radicalement le mot en
>> cap. : 
>> 
> C'est encore plus vrai pour le texte du corps (il y a encore plus de
> contexte pour désambigüiser), pourtant vous êtes bien d'accord qu'on
> accentue les mots en français ?
> 
> Je ne vous aucune raison impérative de ne pas accentuer les capitales.
> Les accents font partie intégrante du français. Le reste me semble être
> le poids d'une certaine tradition dépassée ou le résultat de
> contingences matérielles désuètes.
> 
> P. A.
> 
> 
> 
> 
> 
> 
> 
>