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Message : Re: [typo] notes de bas de page

(Alain Hurtig) - Jeudi 30 Novembre 2006
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Subject:    Re: [typo] notes de bas de page
Date:    Thu, 30 Nov 2006 19:07:37 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 14:22 +0100 30/11/06, Jean-François Roberts wrote:
>Un texte "technique" d'histoire, ou de philosophie, etc. comprend
>nécessairement (si c'est fait aux normes "académiques") de nombreux (très
>nombreux) et multiples renvois bibliographiques, notes explicatives, gloses,
>
Certes. Merci de cet utile rappel.

>il n'est pas rare qu'une de ces notes soit
>sérieusemnt plus longue qu'une page
>
Si, c'et même le cas le plus fréquent.

>On imagine le
>problème, si l'on décide "abstraitement" et a priori que toute note doit
>figurer sur la même page que l'appel de note...
>
C'est gentil de nous apprendre notre métier, merci à nouveau.

>Une fois encore, les solutions utilisées dans ce type d'ouvrage sont
>*dictées* par la structure même du texte
>>
Non : elle ont dictées par de bêtes questions de lisibilité, de maniablité
du volume, dccès au soir quil comporte. Donc par le savoir et la tradition
typographique. Par la logique et par la doctrine (avec vous, on n'emploie
ce mot qun tremblant...). Par l'esthétique, également.

>vous voulez faire une révolution culturelle à la Mao,
>
Oh non, mon camarade : en typographie, mieux vaut être expert que rouge,
voyez-vous ?

>>où c'est le typo qui
>dit à l'universitaire ou au chercheur comment il doit écrire et publier ses
>textes,
>
Certainement et en aucun cas.

Cependant, je ne crois pas que l'expert scientifique soit nécessairement un
expert typographe (peu d'entre eux, par exemple, méditent chaque jour sur
la paillasse sur la longueur du cadratin ou sur la valeur de la fine - il
en est même, figurez-vous, qui ne savent pas ce qu'est une une force de
corps fractionnaire ni tenir le registre ! - Et j'en ai croisés pour qui le
mot « elzévirien » tenait de l'aimable farce, « gris typographique » dun
délire bsons, « bloc d'empagement » d'un étrange volapük...)

N'ayant pas la prétention de dicter à l'auteur ni comment faire ses
recherches, ni comment les écrire, je lui suggère généralement de me
laisser faire mon travail, dans mon domaine de compétence : mettre en page
ses travaux selon mon savoir, ma technique, les habitus du lecteur
normalement constitué.

En général, le résultat le satisfait. Mieux, il trouve en général qu'un
texte bien composé est plutôt mieux que les rapports qu'il a l'habitude de
produire avec son traitement de texte favori.

(NB. Jamais dans un livre digne de ce nom les notes ne sont numérotées au
long de l'ouvrage, bien entendu : il s'agit probablement d'une blague que
nous fait ici notre colistière pour réveiller un peu cette liste
assoupie...)

>et laissez ce
>travail à ceux qui maîtrisent ce type de document, et ses contraintes
>propres.
>
J'ai connu plusieurs archéologues, dont aucun ne maîtrisait la typographie.
J'en ai même connu assez heureux qu'on corrige fautes d'orthographe, de
syntaxe, de typo. Et qu'on ne suive pas leurs folles idées de « mise en
pages ».

Aurait-il fallu aller archéologiser à leur place, et les laisser mettre en
pages mes travaux ?