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Message : Re: Typographie francophone et traditions locales

(Michel Bujardet) - Jeudi 20 Mars 1997
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Subject:    Re: Typographie francophone et traditions locales
Date:    Wed, 19 Mar 1997 23:00:35 -0800
From:    Michel Bujardet <mickietype@xxxxxxxxxxxxxxxx>

En réponse à Olivier Randier ;

>Sans vouloir t'offenser, je te prie de ne pas attribuer à Alain des propos
>qui sont miens ;) <- Note le smiley.
>
Toutes mes excuses. Citations de citations n'apportent rien de bon ;~>

>>Il me semble exister quelques différences sensibles entre au moins la
>>tradition Française, et Québecoise, notamment dans l'usage des capitales
>>accentuées.
>
>Pourrais-tu préciser, là ? Il se trouve que je suis bien au courant de
>l'usage des caps accentués en Canadien (pardon, en Québecois, pas taper !),
>parce que j'ai participé, sur Calvacom, à un test sur la localisation du
>système 7.5 : l'un de nos soucis a été justement d'obtenir d'Apple France
>l'accentuation des capitales, et on nous a proposé, dans un premier temps,
>de tester le système québecois, parce que nos cousins, eux, avait obtenu
>l'accentuation avant nous (un comble). Donc, concernant ce point précis, je
>puis affirmer que les québecois accentuent leurs capitales comme nous.

Ah, Calvacom, je me souviens encore du temps o? cela s'appellait Calvados
(j'ai encore un T-Shirt quelque part)... Et j'y ai longtemps animé la cité
PC, que j'avais créé sous le surnom de Chapougniard. Voilà qui ne me
rajeunis pas. Mais c'est hors sujet (bouh).

Ma remarque tenait au fait que nos amis canadiens sont encore très attachés
aux capitales accentuées, alors que beaucoup de français semblent en avoir
purement et simplement abandonné l'usage. C'est ce que je voulais dire.

Quant à l'acculturation du modèle américain et nos glorieux croisés
francomaniaques, je ne suis pas entièrement sûr que nos hayatollahs soient
dans le vrai, lorsqu'ils imposent des termes incongrus du genre "sonal"
alors que nous avions "indicatif", parce que "jingle" leur fait peur, ou
que la langue française soit en immédiat danger lorsque le commun parle de
walkman, alors qu'on impose baladeur aux marchands de camelote. En
revanche, il me semble bien plus pernicieux que la quasi-totalité des
groupes de presse français, sans compter une bonne part de l'édition
littéraire grand public, soit en train de passer entre des mains
non-francophone. Lorsque la quasi-totalité de bien des récentes collections
n'est faite que de traductions d'ouvrages américains, j'ai froid dans le
dos. Et le grand silence glaçé des grands pourfendeurs de franglais à ce
sujet n'a rien pour rassurer.

Michel Bujardet