Re: Gras

[Jacques Melot <melot@xxxxxx>]

Le 18/09/97, à 14:26 +0000, nous recevons de Philippe JALLON :

>>Par contre, il me semble que l'usage du gras pour « faire de l'emphase
>>ou pour souligner des définitions » n'est pas une bonne pratique.
>
>Bonjour,
>
>Dans mon journal, j'utilise systématiquement le gras pour la première
>occurrence d'un nom propre dans chaque article. Cela permet une lecture
>rapide? et facilite le piratage pour les sociétés d'extraits de presse !
>Donc, un côté utilitaire qui me semble plus justifié que condamnable.
>
>
>
>Philippe JALLON	panafmed@xxxxxxxxxxx
>Directeur de la publication / Chief Editor	Médias interAfrique
>(magazine mensuel / monthly publication)
>Adresse / Address
>10, place du 19-Mars-1962	93100 Montreuil	FRANCE	Phone/fax : +33 1
>55 86 06 06



   Utilitaire... c'est en effet fort possible, mais attention tout de
même :  ce n'est certainement pas une bonne raison, ou plutôt pas une
raison suffisante en soi !
   L'optimisation économique se fait régulièrement au détriment d'autres
aspects, et les règles de la typographie ne sont pas à l'abri plus qu'autre
chose. (Par exemple le bilinguisme local/global est une forme
d'optimisation économique résultant d'une logique en contradiction directe
avec celle de la préservation de la diversité culturelle et qui se fait
donc au détriment de celle-ci.)

   Je tenais à préciser ce point qu'il me semble très important de bien
garder présent à l'esprit, mais pour le reste nous sommes d'accord.
   Je constate, par exemple, que je mets volontiers des mots en caractères
gras dans mes articles en préparation, précisément pour des questions de
lisibilité optimale.

   Comme nous le disons les uns et les autres fréquemment dans le présent
forum, la typographie peut et doit évoluer, mais il faut rester vigilant et
garder l'esprit critique, écartant ce qui est à mettre au compte de la
dégénérescence et favorisant ou adoptant ce qui constitue un progrès réel.
Par exemple, l'avènement et la généralisation de l'ordinateur individuel et
des procédés modernes d'impression à rendu possible l'usage systématique
des signes diacritiques sur les capitales, ce qui était de tout temps
souhaitable, mais qui posait des problèmes techniques jusqu'à une date
récente. Je me trompe peut-être, mais à mon sens, et beaucoup sont de cet
avis, ce changement d'usage est avantageux. Par contre, toujours à mon avis
et c'est un point que je développerai dans un message séparé si nécessaire,
la suppression du point d'abréviation, une pratique qui nous vient, sauf
erreur, du Royaume Uni, est à proscrire.

Jacques Melot, Reykjavík
melot@xxxxxx