Re: appel de note

[curis@xxxxxxxxxxxxxx (Emmanuel Curis)]

	Bonsoir,

	Pour ne pas me faire taper sur les doigts, je continue en privé (si je
n'oublie pas de changer d'en­tête avant d'envoyer...).

Dans son courrier, Alain Hurtig a écrit :

« XPress 4  (la version
« toute-neuve-que-personne-n'a-acheté-parce-qu'elle-est-trop-chère) prévoit
« un système similaire (que certains plugs-ins permettent déjà depuis
« longtemps) : on peut appliquer une feuille de style à l'intérieur d'un
« paragraphe, lui-même muni d'une autre feuille de style. Exemple : tous les
« paragraphes de texte courant sont définis en Times romain corps 10. je peux
« sélectionner une partie du texte et appliquer sur cette partie seulement la
« feuille de style Petites capitales.

	Là  intervient un problème d'appellation,  je dirais... Je ne suis pas
sûr que la notion de feuille de style soit la même dans les deux logiciels.
	Je ne  connais   pas assez  Xpress/Word  pour  en être  sûr   (vous me
corrigerez donc si je  raconte  n'importe quoi),  mais   il me semble   qu'une
feuille  de   style  y  intègre énormément   de   choses, y    compris de   la
justification.
	(En fait, je ne  vois pas exactement ce  qu'est  une feuille de  style
dans ces logiciels, par manque de pratique j'imagine).

	Dans Calamus, il y a d'une part les styles, d'autre part les réglettes
- justification et styles sont donc complètement découplés.
	Il n'y a aucune hiérarchie dans  les styles : il n'y  a pas de système
« Ce style est en Times 10, je prends le sous­style italique ou souligné ». Ce
qui fait que, de toute façon, on a un style par attribut  de texte, par taille
de texte, par... Il y  a des fois  où c'est un  peu ennuyeux, d'ailleurs, mais
c'est rare dans l'ensemble.

« Ceux qui ont inventé ce système ne connaissent, à mon humble avis, ni la
« typographie, ni les conditions réelles de travail quand on fait du livre,
« de la presse, bref du labeur (pris au sens large, ami Rondinet : on se
« calme :-)).

	Calamus est - maintenant - édité par une société d'édition de
magazines allemande (Invers, si vous connaissez).
	Maintenant, est­ce qu'ils ont les mêmes opinions :-)

« a) Ça m'oblige à faire des calculs qui, franchement, me prennent la tête.
« Je peux chercher un facteur de réduction en pourcentage pour les petites
« caps et les exposants (plus une élévation au dessus de la ligne de base, un
« parangonage, disons, pour ces derniers). Je n'ai aucune envie de sortir ma
« calculette pour chercher à quel corps ça va correspondre, et en plus faire
« une règle de trois pour découvrir quel est le facteur d'élargissement des
« lettres.

	Justement : c'est ce que j'entendais  par « relatif » = on peut entrer
aussi bien   la taille du  corps   (absolu) que le  pourcentage  de  réduction
(relatif), au choix.
	En fait, c'est  ça que les auteurs  de Calamus avaient prévu seulement
au début   - mais des   utilisateurs ont  demandé   en plus  l'utilisation  de
paramètres absolus : c'est pratique quand on mélange des fontes différentes en
exposant ou en indice pour qu'elles  aient la même ligne de  base [au hasard :
pour composer des formules  de maths avec du grec,  du manuscrit ou des choses
de ce genre].
	Ça ma aussi semblé utile  dans le cas suivant :  je fais un texte dans
un corps donné, petit. On  me demande ensuite de  le passer en un corps encore
plus petit -> les exposants sont  devenus illisibles, on m'a  dit de garder la
taille qu'ils avaient avant ! Avec ce système absolu, pas de problème.

« En fait, je parie que, pressé par le temps, je ne ferai jamais ce
« genre de calcul, qu'il va falloir recommencer document par document. Et
« puis, les ordinateurs sont là pour effectuer les calculs répétitifs et
« idiots, c'est même pour cela que je les utilise...
« 
« b) Ce système a ceci d'assez aberrant (j'allais écrire « crétin ») qu'il
« faut recommencer les calculs non seulement police par police (ce qui est
« logique), mais aussi attribut par attribut (graisse par graisse, ital par
« ital), et évidemment corps par corps. En supposant qu'on utilise 4 corps
« différents dans un livre (titre, sous-titres, texte et notes), il va donc
« falloir que je me fabrique 4 feuilles de « sous-style », multiplié par le
« nombre d'attributs (disons au minimum 4 : romain, ital, gras et gras-ital -
« ce qui suppose que je n'utilise jamais de demi-gras), soit 16 feuilles à
« dupliquer et à réappliquer.

	Oui, parce que   4 corps =  4  styles sous  Calamus  (il n'y a pas  de
hiérarchie) -> pour calamus ça ne change rien.
	Mais  là encore,   sans savoir  précisément  ce qu'est  le  concept de
feuille de styles au sens d'Xpress/Word, j'ai un peu de mal à suivre.

« c) Parce que le plus grave est là : je reçois un texte sous Word déjà
« formaté, je le corrige, je me livre aux différentes bidouilles pour que les
« feuilles de styles de Word correspondent à celle de XPress (inutile
« d'entrer dans le détail, sinon gare à l'animateur !), et roulez valise !
« Mon texte est importé sans perdre aucun attribut. Avec ce système de
« sous-styles, il va falloir que je m'amuse à aller récupérer toutes les
« petites caps' en romain, leur donner leur feuille de style, puis toutes les
« petites caps en italiques, etc. C'est clair, je n'ai pas le temps, donc je
« ne le ferai pas.

	Sauf   qu'il    existe     de    très   puissantes     fonctions    de
recherche/remplacement qui font ce  genre de chose   en un tour de main  [sous
Calamus j'entends]. Par exemple, remplacer tous les mots  en majuscules par le
même mot dont  la première lettre est normale,  la suite en  pte caps - ou des
choses encore plus subtiles - en une fois. Et donc chercher/remplacer un style
par un autre.
	À la limite, on se crée les styles à  utiliser, on importe le document
Word (RTF) -> les styles de  ce document sont créés.  Puis on remplace ceux du
document par ceux qui nous intéressent -> hop, c'est fait.

« d) Conclusion : on est loin du système que je voudrais voir arriver, qui
« affecterait dynamiquement, et quel que soit le corps, des facteurs de
« réduction différents selon les polices (nb : les fondeurs pourraient alors
« fixer eux-mêmes ces facteurs, afin qu'on ne se trompe pas et que le boulot
« ne soit à faire qu'une fois).

	C'était  fait dans les fontes  Speedo (de Bitstream)  : il y avait des
infos à ce  sujet dans l'en­tête (et  je  crois même  qu'ils distinguaient les
indices de chimie des indices  de math ou  une subtilité de  ce genre qui  m'a
toujours laissé pantois)...

« Système qui ressemblerait assez au système
« dynamique et transparent (mais encore inexistant) qu'Olivier Randier
« évoquait ce matin pour les polices MM.

«   On est loin aussi d'un système de substitution automatique des petites
« capitales, des exposants et indices (et des ligatures) en police Expert et
« autres, quand elles existent

	Le système  de polices  expert n'existe  pas avec  Calamus, mais si on
considère  que l'on a  une fonte  + une  fonte  petites caps Calamus, c'est le
genre de  choses qu'il peut faire (pas  tout à fait automatiquement, mais bien
plus simplement qu'à la main  : c'est long la première  fois parce qu'il  faut
programmer la recherche, mais une fois fait ça peut resservir partout [on peut
sauver les critères de recherche/remplacement, c'est  très pratique. Ça risque
d'être délicat pour les cas subtils, ceci dit].

« NB : Je viens de vérifier : PageMaker, dans sa version 5 (dès 1993),
« permettait un réglage du facteur de réduction en pourcentage - un seul
« paramètre pour X et Y) des petites capitales et des indices/exposants,
« feuille de style par feuille de style. Aldus avait donc fait un bout du
« chemin...

	C'est exactement ça pour Calamus SL 98.

	Voilà voilà... J'espère ne pas avoir été trop propagandiste...
	En fait ce qui me gêne le plus  là dedans, c'est que j'ai l'impression
que Calamus gère très  différamment les styles (parce que  je ne vois pas trop
l'équivalence avec les feuilles de style).

-- 
				Emmanuel CURIS
				Emmanuel.Curis@xxxxxx

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