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Message : Re: L'insoutenable lourdeur des lettres (Jean-Pierre Lacroux) - Mardi 28 Juillet 1998 |
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Subject: | Re: L'insoutenable lourdeur des lettres |
Date: | Tue, 28 Jul 1998 10:14:50 +0100 |
From: | Jean-Pierre Lacroux <lacroux@xxxxxxxxx> |
Caroline Leduc écrit: > Ne pas reconnaître que les familles typographiques ont des propriétés > évocatives, sensuelles ou intellectuelles propres serait les imaginer neutres. ---- Personne ne se risque à imaginer une telle neutralité. Toutefois... la plupart des propriétés en question sont plus liées à l'observateur qu'à l'objet observé (elles seraient donc plus pertinentes dans une classification des lecteurs...). Par exemple, le fait que les mécanes « évoquent » chez certains la lourdeur et chez d'autres l'essor de la presse au XIXe, que les anglaises évoquent la gravure sur cuivre ou le menu du dernier week-end gastronomique, nous en apprend plus sur nos interlocuteurs que sur ces caractères. Sur ce point, en dépit de ses complaisances et de ses aspects très agaçants, le travail de Blanchard est intéressant. ------------------------------ > J'en doute. Si je me souviens bien, les caractères de Firmin Didot retouchés > par Vibert, se développent après la révolution: ---- L'ennui, c'est que les didones sont « nées » avant... L'ennui, c'est qu'elles ont eu du succès longtemps après, y compris sous la Restauration... (et y compris chez vous, si je vous ai bien lu...). ------------------------------ > la haine des révolutionnaires > pour le lyrisme et l'individualisme baroque n'est-elle pas clairement lisible > dans cette famille? ---- En supposant que cette « haine » soit avérée, devrons-nous expliquer aux premiers éditeurs de Vigny ou du jeune Hugo qu'ils se sont plantés en privilégiant des caractères dont le « sens » était si peu en accord avec celui des oeuvres composées ? ------------------------------ > La question, effectivement, serait de savoir si en dehors des caractères > historiques de leur genèse, on pourrait dégager des propriétés inhérentes aux > typographies... Difficile, dans ce cas, de ne pas avoir recours aux méthodes > des analystes de l'image ou des sémioticiens... ---- Mais non, c'est très facile... et c'est précisément parce qu'il a trop recouru à ces méthodes que Blanchard a partiellement échoué dans sa tentative... Par ailleurs, qu'est-ce qu'un caractère « historique » ? Selon le sens, nous n'en employons aucun... ou... tous ceux que nous employons le sont. ------------------------------- > P.S. : Qu'est-ce que c'est que ce "principe de Lacroux" dont vous parlez assez > souvent? ---- C'est une méprisable caricature mise en avant par des individus infréquentables... mais que je salue amicalement ici... Jean-Pierre Lacroux ---------------------------------------------- Bibliographies, citations (langue française, orthotypographie) : http://users.skynet.be/sky37816/Lx.html Mise à jour : 23 juillet 1998 ----------------------------------------------
- Re: classifications, Jean Fontaine (27/07/1998)
- Re: classifications, Jean-Pierre Lacroux (27/07/1998)
- L'insoutenant légèreté des lettres, Caroline Leduc (28/07/1998)
- Re: L'insoutenable lourdeur des lettres, Jean-Pierre Lacroux <=
- l'insoutenable légèreté des lettres, Caroline Leduc (28/07/1998)
- Re: l'insoutenable légèreté des lettres, Alain Hurtig (28/07/1998)
- Re: l'insoutenable légèreté des lettres, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- <Possible follow-ups>
- Re: classifications, Patrick Cazaux (28/07/1998)
- Re: classifications, Jacques Andre (28/07/1998)
- Re: classifications, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- Re: classifications, Patrick Cazaux (28/07/1998)