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Message : Re: Justif' verticale et autres offenses

(Alain Hurtig) - Vendredi 20 Août 1999
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Subject:    Re: Justif' verticale et autres offenses
Date:    Fri, 20 Aug 1999 06:21:05 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>

At 21:48 + 0200 19/08/99, Michel Bovani wrote :
>C'est les machins imprévisibles qui posent problème... figures,
>formules, notes en bas de pages (dont l'interligne est forcément plus
>petit).
>
Je ne comprends vraiment pas pourquoi, mais c'est sans doute que la logique
de travail des deux softs (TeX et XPress) est trop différente pour qu'une
cervelle de moineau y voit goutte.

Ça me permet de regretter à nouveau que sur cette liste ne s'expriment que
les praticiens de deux logiciels (plus un ami de Calamus, mais il est
silencieux depuis longtemps), alors que des softs, il y en a plein d'autres
(à commencer par PageMaker) et que la comparaison est souvent bien utile.

Mais à mon avis, le principe est : une formule se positionne comme il faut,
et vient se mettre où il faut (dans XPress, je reconnais que ce n'est
toujours facile). Avant une figure insérée dans le texte, il y a une
quantité x d'espace, et après aussi, on ne discute pas. Avant une note, il
y a au minimum tant de lignes, au maximum tant, et la dernière ligne de la
note est calée à l'emplacement normal de la dernière ligne de la page, un
point c'est tout (dans le cas des notes de bas de page, la justification se
fait en remontant depuis la ligne du bas - dans XPress, on dit que le texte
est « aligné en pied du bloc »).

À noter que c'est un débat que nous avons déjà eu au moins deux fois (on
radote ;-)), et qu'on n'arrivera pas à le trancher - mais dans l'ensemble,
ces histoires d'élasticité verticale calculée par le logiciel ne me disent
rien qui vaille. Sauf le cas particulier de la pub, du graphisme, et
encore... (XPress permet de justifier verticalement un flot de texte : il
augmente l'interlignage, mais ne sait pas le réduire automatiquement).
Sinon, ça ne peut se faire qu'aux dépens de la régularité du flot de texte,
du registre, et donc du gris typo.

Seul avantage (si on a l'esprit caustique) : ça permet de repérer du
premier coup d'oeil un livre fabriqué avec TeX : si l'opérateur a été
négligent, les pages sont en chewing-gum dans le sen vertical. Devinette :
comment repère-t-on sans faillir un imprimé fabriqué avec XPress ?

Cela étant, Franck ne répond pas vraiment à ma question : si un algo est
mauvais, on le change, non ? Encore faudrait-il que les programmeurs le
veuillent bien !

Au fait : ce qu'on n'a pas fait avec InDesign (encore que je suis persuadé
qu'il n'est pas trop tard : il y aura forcément une v.2), on pourrait
peut-être le tenter avec XPress 5. Je pense à K2, évidemment.

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
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le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.