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Message : Re: SMF Baskerville : une approche critique

(Michel Bovani) - Samedi 28 Août 1999
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Subject:    Re: SMF Baskerville : une approche critique
Date:    Sat, 28 Aug 1999 21:42:37 +0200
From:    Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx>


Quelques milliers ? Tu charries un peu, non ?

Math Pi compte aux alentours de 1500 signes, non ? Si tu ajoute les polices
de textes dans leurs différentes graisses et casses (y compris exposants et
indices), les signes grandissables qui impliquent plusieurs dessins, je ne
dois pas être loin du compte, il me semble.

Avec un système TeX de base san compter mes bricolages personnels, mais en comptant tous les corps, toutes les graisses etc. on doit être entre 7000 et 9000 signes.

La chasse des chiffres conditionne la position de
l'axe mathématique, pour que le plus reste carré.

??? Je ne comprends rien à ce que tu racontes ! En quoi l'axe vertical
est-il conditionné par la chasse, puisque c'est au logiciel de le gérer ?
J'ai oublié de répondre à ça : TeX gère la chasse de ce qui est composé en maths.

Et comment la chasse des chiffres pourrait-elle conditionner la hauteur
d'oeil des bas de casse (« laquelle conditionne les chiffres petites caps,
qui devraient être identiques aux chiffres exposants et indices ») ?

Bref, comme tu dis, tu devrais expliquer ça un peu mieux.

Là, c'est moi qui ne comprend pas. De quel axe vertical parle-tu ? Si j'ai
bien compris Yannis, l'axe mathématique, c'est la position du trait de
fraction, non ? Bon, alors j'ai appris à l'école que cet axe doit être
centré par rapport à un certain nombre de signes, notamment le égal et
surtout le plus et le moins. D'autre part, le plus doit tenir dans la
chasse d'un chiffre (pour l'alignement dans les tableaux) et être aussi
haut que large. Donc la chasse des chiffres conditionne la position de
l'axe mathématique. C.Q.F.D.

Je sais pas, c'est fait pour composer des maths, pas de la comptabilité ;-)

Je ne sais pas si je suis très clair, je crois que je vais faire un dessin
et le mettre en ligne.
Oh oui ! oh oui !

Il y a une tradition, de la compo des maths « à la française ».
Baskerville en fait partie. _Tout_ ce qu'à sorti Hermann dans les
années 50-60 est en Baskerville (avec ou sans les elmzeviriens).

C'est qui, Hermann ?

Ben Hermann, _Éditeur des sciences et des arts_. On a eu une grande tradition mathématique en France, entre l'immédiat après-guerre et le début des années 80. Tout ce qui s'est fait dans cette veine a été publié chez Hermann (en Baskerville). C'est comme si je te disais que Rembrandt utilisait des gouaches Lefranc ; dans le doute, au cas ou tu voudrais te mettre à la peinture, tu prendrais des Lefranc, pas des Paillard. Il y a donc un méta-théorème qui dit que les grands théorèmes s'impriment en Baskerville... Si tu fais en Didot, on te prend pour Liouville, ou pire pour Valiron, c'est ringard.

Hé là ! J'ai pas dit ça ! J'ai simplement dit que je m'attendais plus à ça
de la part des matheux.

Évidemment, si t'attends quelque chose de ces gens là...

Loin de moi l'idée de vouloir faire les maths en
Helvetica (hélas, il y en a un peu dans le bouquin que je fais, mais ce
n'est pas ma faute).

Bien sûr que si ! Faut assumer !

En fait, Concrete + Euler correspondent assez à ce que je m'attendais à
trouver, en pire (aïe !)...

J'ai un projet consitant à utiliser le grec d'Euler avec Didot... mais faut d'abord que je construise un truc intellectuellement indéboulonnable, pour prouver que j'ai raison, sinon je vais être victime de votre ostracisme à tous :-)




--- Michel Bovani