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Message : Re: Euskal /Basque font

(Olivier RANDIER) - Mercredi 26 Avril 2000
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Subject:    Re: Euskal /Basque font
Date:    Wed, 26 Apr 2000 02:35:47 +0200
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>----- Original Message -----
>From: Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>
>Subject: Re: Euskal /Basque font
>
>
>| >At 20:20 +0200 21/04/00, Olivier RANDIER wrote:
>
>| >
>| >Bref, en quoi sont-ils « basques » ?
>|
>| C'est une bonne question, effectivement. Mais on pourrait se poser la même
>| question pour le gaélique.
>
>Et pour d'autres... Comme je n'y connais rien, je pars au hasard sur
>quelques pistes imaginaires, comme on trace les périples du roi Arthur...
>pour des jeux de rôles.

>[...] Si les polices basques font du bien à leur auteur, c'est déjà
>ça. Si elles mettent du baume à l'amour-propre des Basques, tant mieux. Je
>n'irais pas en tout cas déféquer dans leurs chausses... en leur indiquant
>l'usage qu'ils doivent ou ne doivent pas en faire. J'imagine qu'elles ont un
>intérêt pour l'industrie du tourisme et la promotion des produits du
>terroir. Et cela ne m'a pas déplu de les voir. C'est toujours ça de pris...
>et tant mieux si d'autres l'ont eu aussi.

On parle de deux choses différentes : d'un côté, il y a des graphies
régionales avérées, qui correspondent à des pratiques existantes ou ayant
existé, de l'autre, de polices « à la manière de ».
Je ne conteste ni les unes ni les autres, je cherche juste à savoir si le
basque fait partie de la première catégorie.
Il y a quelques décennies, l'allemand s'écrivait et se typographiait la
plupart du temps en gothique, même si la typographie "romane" coexistait.
Nul n'aurait songé à contester ce fait (seul Hitler osa le faire, après
avoir tenté d'imposer la gothique dans toute l'Europe, quand il constata
que les autochtones n'arrivait pas à lire sa propagande ; il a alors
prétendu que la gothique était "Schwabacher-Jewish"). De même, le gaélique
a conservé une graphie spécifique, pour des raisons historiques et
culturelles.
Sur le site dont on parle, on nous présente des graphies "basques" comme
relevant du même type de pratique, mais les indices historiques donnent à
penser qu'on se trouve plutôt dans le second cas.
Il ne s'agit pas de juger, mais de comprendre. La connaissance des graphies
locales peut être très importante dans certains cas. Apple, par exemple,
propose une version localisée de son système pour le gaélique, avec les
fontes adéquates. Un tel effort est justifié envers une graphie qui a des
siècles d'existence et est comprise par la majorité des lecteurs d'une
langue, beaucoup moins envers une graphie exotique inventée par quelques
nostalgiques.
Pour un créateur de caractères, comme moi, c'est important : dois-je
chercher à intégrer les signes spécifiques du basque dans le cadre d'une
fonte paneuropéenne de graphie "romane" ou dois-je considérer le basque
comme une graphie distincte, et donc les ignorer comme "hors-sujet" ?

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).