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Message : Microtypographie de la phonétique (Olivier RANDIER) - Vendredi 10 Novembre 2000 |
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Subject: | Microtypographie de la phonétique |
Date: | Fri, 10 Nov 2000 01:45:50 +0100 |
From: | Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx> |
Salut à tous ! Toujours dans le cadre de mon projet Moretus, j'aborde actuellement la question de la phonétique, ce qui est une première pour moi et soulève un certain nombre de questions sur lesquelles j'aimerai votre avis. Comme l'avis de linguistes serait certainement utile, je pense que ce serait bien, Alain, si tu pouvais inviter ta chère et tendre à suivre ce débat. La question la plus importante concerne les signes culbutés : doit-on considérer que ces signes sont simplement des rotations à 180° de signes existants (c'est la norme actuelle, sans doute héritée du plomb) ou est-il envisageable de construire ces signes comme l'image typographique de lettres inversées ? Je sais que la question peut paraître bizarre, mais cette notion a de grosses influences sur la position des obits* et des empattements. Prenons un exemple : la "lettre minuscule latine h culbuté". Lorsqu'on culbute un h, l'ascendante devient une descendante, qui devrait « naturellement » finir par un empattement (comme celui du p) et non par un obit ; de même, le jambage passe de la forme d'un n à celle d'un u et les deux futs devrait commencer par un obit (comme pour le u) et non par un empattement. En d'autres termes, doit-on considérer cette lettre comme un h culbuté _stricto sensu_, ou peut-on en faire un "u descendante", sans choquer les habitudes acquises et sans altérer le contenu sémantique de ces signes ? D'après les fontes de phonétique que j'ai pu examiner, la pratique est plus du côté de la culbute (parce que c'est plus simple, évidemment), mais elle n'est même pas toujours cohérente : par exemple, l'empattement de la "lettre minuscule latine r prolongé" devient obit lorsqu'on la culbute. Pour ceux qui veulent voir la question en détail, les signes concernés par ce problème sont, dans les tableaux de Patrick Andries : 0265 Lettre minuscule latine h culbuté 026F Lettre minuscule latine m culbuté 0270 Lettre minuscule latine m hampé culbuté 0279 Lettre minuscule latine r culbuté 027A Lettre minuscule latine r prolongé culbuté 027B Lettre minuscule latine r crosse culbuté 027C Lettre minuscule latine r prolongé 029E Lettre minuscule latine k culbuté Dans le même ordre d'idée, la position des gouttes** et de certains pleins et déliés peut prêter à débat pour les signes suivants : 0250 Lettre minuscule latine a culbuté 0254 Lettre minuscule latine o ouvert (c culbuté) N.B. -- Patrick, je viens de remarquer que, dans ton tableau, tu indiques en note que ce signe est, typographiquement, un c réfléchi, alors que c'est toujours un c culbuté. Quoique, si on repositionne les gouttes selon un schéma naturel, il pourrait effectivement devenir réfléchi (comme l'epsilon réfléchi). 0258 Lettre minuscule latine e réfléchi 0259 Lettre minuscule latine schwa (e culbuté) 025A Lettre minuscule latine schwa crochet 025C Lettre minuscule latine epsilon réfléchi 025D Lettre minuscule latine epsilon réfléchi crochet 025E Lettre minuscule latine epsilon réfléchi fermé * Pour ceux qui ne sont pas familier de la terminologie microtypographique, l'obit est le petit trait d'attaque en biais qui commence les ascendantes et les futs en haut à gauche ; l'empattement, lui, se présente généralement en bas des descendantes et des futs, il est horizontal et dépasse des deux côtés. ** La goutte est cette boule qui termine certaines lettres : le f, le c, le r, le y, parfois le j. Olivier RANDIER -- Experluette mailto:orandier@xxxxxxxxxxx http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse (projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie illustrative).
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