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Message : Ponctuations dans la marge

(Alain Hurtig) - Mercredi 20 Décembre 2000
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Subject:    Ponctuations dans la marge
Date:    Wed, 20 Dec 2000 07:09:36 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>

At 13:49 +0100 19/12/00, Thierry Bouche wrote:
Ben, les divisions ne font pas partie du texte, ça c'est sûr.

Du texte césuré, si ! En tout cas, elles font partie de sa composition.

Pour les autres ponctuations, ça dépend aussi beaucoup de la langue :

Je ne crois pas, en tout cas pour une compo en placard. Je rejoins
ici le point de vie lapidaire de JiPé : Quels signes ? Aucun.

Si on fait un truc plein de zigouigouis artistiques, je me dis que
c'est à voir, et qu'en pratique c'est tout vu (quelle que soit la
langue), à partir du moment où on a un bloc de texte justifié (ou au
fer à droite) : on ne le fait pas.

Et ton essai en Poliphilus n'était pas non plus absolument
satisfaisant pour l'oeil, en dépit du trait d'union bizarre...

Ce qui est rigolo c'est que quand cette histoire de ponctuations dans
la marge est apparue (avec Illustrator 7, si je me souviens bien),
c'était présenté comme le sommet de l'art typographique (?) et comme
le retour à une très ancienne tradition que la PAO avait perdu (?)
Je me souviens d"articles de presse absolument enthousiastes... Pour
autant que je sache, personne n'a jamais utilisé cette fonction d'AI,
et je suis presque certain que personne n'utilisera vraiment la
fonction similaire de InDesign.

un logiciel peut tout calculer...

Mouais... Il peut calculer si c'est joli ou pas ?

 Dans le cas de tex, ces choses sont simples
puisque tex est aveugle : il ne connaît pas la forme des caractères,
seulement quelques métriques ; c'est donc à l'utilisateur de décider de
combien un caractère sortira à la marge

Oui, parce que ce n'est pas seulement un problème de métrique mais
aussi (souvent [1]) un problème de poids d'encre (donc de forme) et
aussi de sens. Je repense ici à ce problème de titraille centrée ou
pas centrée, mais en tout cas pas justifiée et qu'il faut (ou
faudrait) rééquilibrer.

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[1] Souvent, mais pas toujours. Je me suis trouvé une fois à composer
des poèmes en quatrain avec des vers très courts, certains vers
numérotés (avec numéros à rallonge) et tous les vers centrés. La
présence du chiffre décalait donc certaines lignes et bousillait le
centrage. Rééquilibrer (centrer sur le vers, sans tenir compte du
numéro ni de l'espace qui suivait) a été une invraisemblable galère
et j'aurais bien aimé, sur ce coup là, avoir un logiciel « aveugle »
et « ne connaissant que la métrique »...
--
Alain Hurtig mailto:alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx
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Or ça, salopins, serre-argent, palotins, hommes de finances, larbins
chimiques, approchez ici. Qu'avez-vous à m'apprendre ?
   Alfred Jarry, _Ubu cocu_