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Message : Re: UnitÈ de compte journalistique?

(Alain Joly) - Mercredi 21 Mars 2001
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Subject:    Re: UnitÈ de compte journalistique?
Date:    Wed, 21 Mar 2001 14:43:27 +0100
From:    Alain Joly <alain.joly3@xxxxxxxxxx>

At 11:59 21/03/01 +0100, you wrote:
 > que je traduis, où l'auteur ne cesse de dire que Berlioz a publié un
 article de tant de mots dans les Débats sur Spontini, écrit un article de
 tant de mots sur Weber, etc.

Je pense que ce sont les usages anglosaxons qui ont amené l'auteur à
convertir en rédigeant son texte.

Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, le feuillet d'édition (je ne
sais pas son origine, donc je vous livre cet élément avec toutes les
réserves d'usage) était de 1500 signes ou espaces, soit 250 mots
français.

En tout cas, cela était encore en usage dans le domaine de la
traduction dite littéraire.

Je confirme que c'était à la fois l'usage "officiel" dans la presse
et dans l'édition : 25 lignes de 60 signes (en double interligne,
s'il vous plaît, pour laisser de la place pour les signes de
préparation de copie) soit 1500 signes au feuillet.

Les rédacteurs fournissaient des "feuillets" réputés contenir 1500
signes (certains trichaient : les "pisse copie" tapaient des
feuillets de 2000 voire 2500 signes et les filous des feuillets de
1200 signes...) et les typographes effectuaient le calcul nécessaire
pour convertir les feuillets en signes (= caractère ou espace, comme
on disait alors), base à la fois du calcul du calibrage et des piges
pour être payés).

Les anglo-saxons comptent en mots (six signes par mot pour la langue
française), certaines secrétaires aussi(même dans les vieilles
générations)... mais les secrétaires et la typo ont rarement fait bon
ménage !


Bien à vous
Pierre Duhem

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