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Message : Re: Accentuation des capitales

(Thierry Bouche) - Mardi 19 Juin 2001
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Subject:    Re: Accentuation des capitales
Date:    Tue, 19 Jun 2001 18:18:52 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: Accentuation des capitales », Foucauld Perotin écrit : «

» >existe-t-il un texte résolvant noir sur blanc ce problème ?

» quand Jacques André, Thierry Bouche et Jacques Melot débutent tous 
» trois leurs réponses respectives par un « non » sans appel. Pourtant, 
» il me semble établi que le texte du lexique de l'IN est écrit en noir 
» sur blanc, et -- à condition bien sûr de choisir, librement, d'en 
» suivre les préceptes, la « marche » -- il résout absolument et 
» pratiquement le problème de l'accentuation des capitales. Je ne vois 
» pas où est l'erreur, ni pourquoi cela signifierait que d'autres 
» opinions ou approches ne pourraient être trouvées... 

l'erreur est dans l'interprétation du sens de « problème ». Les trois
personnes citées ont dû penser que le problème était de mettre
un terme à la querelle qui agite, si j'ai bien compris, une salle des
profs. Le lexique de l'IN ne résout pas ce problème (bien préciser
l'édition, au passage...). Qui pourrait le résoudre ? l'Académie ? le
ministre de l'Éducation nationale ?

Si le problème est de savoir si, en mon âme et conscience, je choisis
un système plus ou moins débraillé, le seul texte qui le résoudra noir
sur blanc sera ma profession de foi !

________________________________________

Je suis comme Jacques Melot un peu irrité par la récurrence des
affirmations fausses pour étayer tel ou tel avis. La tradition, les
sources, sont un immense foutoir. Le lexique de l'IN lui-même a mis à
part le À, puis a collé un papillon, puis est arrivé tout récemment à
la forme qu'on lui connaît. Se peut-il qu'une bonne doctrine soit si
mal argumentée ? 

Ce que veulent les tenants de l'accentuation, c'est faire table rase
d'un babel de pratiques souvent contingentes ; les raisons ne sont pas
à chercher en arrière mais en avant. Le texte que l'on cherche
pourrait être un manifeste, la page de Jean-Pierre en contient les
éléments. 

La faiblesse de l'argumentaire habituel, qui se répand à la façon
d'une rumeur, c'est qu'il se présente comme l'énoncé d'une règle,
appuyé par des développements pisci-didactiques et quelques racourcis
dactylo-historiques. Or tout le monde voit bien qu'il n'en est rien.  

Pour convaincre, mieux vaut être honnête : décrire le bazar passé et
actuel, expliciter peut-être les contingences, exhiber des exemples
montrant bien les limites de tel ou tel système, aligner les
bénéfices, en particulier dans l'optique de meilleurs documents
électroniques.

Thierry Bouche
__
  « Ils vivent pour vivre, et nous, hélas ! nous vivons pour savoir. »
				Charles Baudelaire, Paris.