Re: Difference entre capitale et majuscule ?

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>]

Je suis globalement d'accord avec la contribution de Jean Fontaine.

Dans des termes plus familiers, la majuscule me semble être la forme
particulière des lettres (généralement manuscrites) dont l'oubli provoque
les froncements de sourcils des grammairiens, correcteurs et autres
gardiens des normes de la langue, et des points en moins dans les dictées
de mon fils.

Là où je tique, c'est avec la suite.

At 22:09 -0400 24/06/01, Jean Fontaine wrote :
>Je connais les usages des petites capitales et j'en suis un adepte, mais
>j'hésite quand même à les considérer comme des « médiuscules », sauf dans
>les contextes où leur usage serait considéré comme pratiquement obligatoire,
>en typo et en écriture manuscrite. Aussi obligatoire que « on commence
>toujours une phrase par une majuscule » ou « un nom propre commence toujours
>par une majuscule ». Les contextes sont-ils nombreux où c'est une « faute de
>français » de ne pas mettre de petites cap?
>
La distinction Capitale/bas de casse n'a de sens qu'en typographie ! Les
petites capitales sont des capitales dont la hauteur d'oeil est
approximativement celle des bas de casse, en rien des moyennes de casses...
Et je vois aucune occasion où on pourrait les employer en écriture
manuscrite (sauf fantaisie particulière du scripteur). Je ne vois encore
moins en quoi les omettre serait une faute de français (de quel français ?)

L'usage de la capitale, grande ou petite, recouvre partiellement (et
partiellement seulement) celui de la majuscule. C'est sûr, en début de
phrase, on a tendance à mettre une capitale là où la norme nous impose la
majuscule. Et encore, pas toujours : si je compose un titre d'oeuvre, un
nom d'auteur, tout en bas de casse, l'initiale du nom cesse-t-elle d'être
une majuscule ? Évidemment pas : majuscule initiale du nom, elle est
composée en bas de casse, un point c'est tout. Et si je compose un nom
propre en capitale + petites capitales (dans une bibliographie, par
exemple), la distinction majuscule/minuscules est-elle abolie ?

Le reste, c'est de la cuisine typographique : ce balisage (sémantique, pour
le coup, mais spécifique et réservé à un domaine bien précis) qui permet au
lecteur de lire avec plus de confort. Qui permet, parfois, au typographe de
composer des pages plus belles. Qui permet au graphiste quelques
acrobaties. Il s'agit de « grammaire des yeux et du sens »...

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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.