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Message : Re: [typo] Lettrine et italique

(Jean-Philippe Gérard) - Samedi 21 Décembre 2002
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Subject:    Re: [typo] Lettrine et italique
Date:    Sat, 21 Dec 2002 21:47:16 +0100
From:    jpg45@xxxxxxxxxx (Jean-Philippe Gérard)

>   Le 21/12/02, à 19:40 +0100, nous recevions de Jean-Philippe Gérard :
> 
> >
> >Donc, le titre de l'ouvrage sera "Répertoire des ressources
> >généalogiques et héraldiques du Département des manuscrits de la
> >Bibliothèque nationale de France".
> 
> 
> 
>     (Chaque fois que je vois ce « de France » rabaissant, j'en attrape
> une crise d'urticaire !)

Rabaissant en quoi ?

La Grande-Bretagne a sa British Library, la bibliothèque britannique,
n'aurions nous pas NOTRE bibliothèque ?

La dénomination officielle qui prévalait lors de la création du site de
Tolbiac était Bibliothèque nationale pour les départements restant à
Richelieu, et Bibliothèque de France pour le nouveau site. Le nom de
Bibliothèque nationale de France provient de la "fusion" des deux
entités en une seule.

> 
>     Euh... une simple question : comment traduiriez-vous « 
> ressources » en français ?

N'est-ce pas un mot français ? Je le trouve pourtant dans le
Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction
d'Alain Rey, page 3212 "réserves dont dispose un pays, son  potentiel
économique", en l'occurence les richesses du Département des manuscrits.

Je le trouve également dans le "Petit Larousse en couleurs", édition de
1989, page 859, toujours colonne de gauche "éléments de la richesse ou
de la puissance d'une nation", en l'occurence ce même Département des
manuscrits.

Enfin, ceci n'était pas la question.

> 
> 
> 
> >J'ai réussi à faire une mise en page via In Design qui me plaise, et
> >j'essaye de pousser le plus possible la beauté typographique de la chose
> >: numéros de siècles en petites capitales, chiffres en petites
> >"capitales" (je ne connais pas le terme exact), et donc j'avais envie de
> >mettre une lettrine au premier paragraphe de chaque chapitre.
> >
> >Le premier chapitre débute ainsi :
> >
> >*i*Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730*i*, de Pierre Goubert
> >(Paris, 1960) ; *i*Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime
> >(1771-1789)*i*, de Sylvie Nicolas (Paris, 1998). Deux thèses parmi
> >d'autres dont les qualités ont été soulignées par une publication.
> 
> 
> 
>     J'aurais écrit ceci et serais donc à votre place que je 
> n'hésiterais pas à réarranger ce texte pour éviter les italiques 
> initiales et pouvoir ainsi faire usage d'une lettrine sans 
> difficulté. Sinon, j'en ai peur, il n'y aura pas de solution autre 
> que bancale.

> 
>     Comme je l'ai rappelé dans un message précédent, ce type de 
> problème nécessite souvent une coopération entre la rédaction et les 
> auteurs. Voyez pas exemple le cas où une lettrine est prévue, mais où
> le paragraphe concerné s'avère trop court pour supporter une lettrine
> une fois mis en page (cela peut être tangent chez l'auteur et trop 
> court une fois mis en page avec la police qui sera utilisée pour 
> l'impression, etc.). Dans un tel cas, il FAUT faire quelque chose, et
> la plupart du temps la solution consiste à modifier le texte en le 
> rallongeant à l'aide d'une formulation pratiquement équivalent du 
> point de vue du sens, mais un peu plus longue. Combien de fois 
> n'ai-je pas fait ça en collaboration avec mes auteurs !
> 
> 
> 
> >Ce qui est entre *i* est en italique.
> >
> >Ma question était donc : puis-je mettre une lettrine italique ainsi que
> >le reste du mot en italique petites capitales ou autre chose ou rien du
> >tout.
> 
> 
> 
>     Il sera intéressant de lire ce qu'Alain Hurtig écrira sur la 
> question dans les prochaines heures, mais pour ce qui me concerne et 
> en attendant, je persiste à affirmer que le style de ce qui suit une 
> lettrine n'a aucune influence nécessaire sur elle et que mettre une 
> lettrine en italiques dans l'ouvrage alors que les autres ne le 
> seraient pas est, toujours pour moi, complètement aberrant. De plus, 
> l'usage est de faire suivre la lettrine par du texte en petites 
> capitales sur une longueur correspondant à ce qu'on pourrait appeler 
> une unité logique. Cette mise en petites capitales, qui est aussi une
> mise en évidence, une distinction, prime tout autre manière de 
> distinguer du texte, donc les italiques ou les caractères gras. 
> L'unité logique en question, ici, ne pourrait guère être autre chose 
> que le titre de l'ouvrage ou sa partie essentielle, ce qui, dans le 
> cas général - cela dit dans l'esprit de dégager une règle - peut nous
> mener à mettre en petites capitales une portion trop longue de la 
> première ligne, si ce n'est même dans des cas extrêmes, une partie de
> la seconde. Donc, non, je persiste à dire qu'il faut réécrire ce 
> début de paragraphe. C'est de loin la solution la plus raisonnable.

Le metteur en page a déjà soufflé cette idée à l'auteur, qui est la même
personne, sans succès.

-- 
Jean-Philippe Gérard