Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] komensa s'»crit ?

(Didier Pemerle) - Vendredi 14 Février 2003
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] komensa s'»crit ?
Date:    Fri, 14 Feb 2003 17:00:02 +0100
From:    Didier Pemerle <didpem@xxxxxxx>

de Serge B, le 12:02 +0100
(14/02/03), subject (Re: [typo] komensa s'»crit ?), time (12:02 +0100)
----- Original Message -----
From: Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxx>
Sent: Friday, February 14, 2003 11:57 AM
Subject: Re: [typo] komensa s'»crit ?


T.B.
 > Dans une phrase comme :
  tous les matins du monde, elle enfile ses pierres et ses jeans juste
  après son marcel.
 > tu ferais quoi ?


Serge B :

majuscules. Ceci dit, en effet pourquoi des accents à « référendum » et
 saké » et pas à « à priori » ?

Parce qu'il y a une transcription courante et régulière des termes
japonais non lexicalisés en français, où les "e" ne sont jamais
accentués. Or saké, pour une raison que j'ignore, est lexicalisé, il
figure dans le dictionnaire. Mais vous aurez remarqué que le "a" avec
ou sans accent grave, reste le même phonème (ce qui n'est pas le cas
de "â", puisque la "tâche" n'est pas la "tache" dans la France non
occitane, en gros). Donc, pour que le mot conserve ses qualités
phonétiques, on accentue le "e" de "sake", lequel devient "saké". On
l'accueille en français à ce prix-là, comme référendum.
Évidemment, dans "référendum", ce n'est pas la prononciation des "e"
qui pose problème, mais plutôt "-endum" ("indomme"). Je soupçonne que
le côté va-de-soi de cet -endum qu'on n'a pas jugé bon de modifier
est un reste de l'imprégnation par le latin d'Église ou de sciences.
Petite digression : j'ai bien conscience que ce genre de logique
serait plus convaincant si la langue était une habitation à la Le
Corbusier, mais pas de chance, c'est le Palais (idéal !!!) du facteur
Cheval.
Ce que je vous en dis, ce n'est pas la vérité, mais ce à quoi votre
question me fait penser.
Cordialement.
Didier Pemerle