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Message : Re: [typo] Qu'est-ce qui pousse les traducteurs ou les éditeurs ?

(Thomas Linard) - Lundi 14 Juillet 2003
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Subject:    Re: [typo] Qu'est-ce qui pousse les traducteurs ou les éditeurs ?
Date:    Mon, 14 Jul 2003 10:33:08 +0200
From:    Thomas Linard <thomas.linard@xxxxxxx>

Le 2003-07-14 05:11:58, "Patrick Andries" <hapax@xxxxxxxxxxx> a écrit :

PA> Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi l'éditeur ou le traducteur s'est
PA> senti obligé d'écrire la chuintante avec « Sh » en français (à l'anglaise,
PA> mais la version anglaise écrit « Sch » !) ? Mes éditions des Milles et Une
PA> Nuits en français écrivent pourtant bien « Schéhérazade » ou « Chahrazade ».
PA> 
PA> Un pédantisme graphique qui divise les chuintantes en deux : les françaises
PA> (écrites «ch») et les étrangères (écrites «sh» à l'anglaise) quelle qu'ait
PA> été la tradition graphique de ces mots en français (cf. Vichnou, Çiva,
PA> cachère). Comme si les conventions graphiques françaises n'étaient plus
PA> dignes de décrire les noms étrangers.

La version bâtarde que vous citez relève sans doute du pédantisme, mais
je ne suis pas tout à fait d'accord quand vous parlez des « conventions
graphiques françaises ». Depuis la fin du XIXe siècle, plutôt que
chaque langue utilise son propre système graphique, des conventions
internationales déterminent la translitération de l'écriture arabe
(dans un cadre universitaire). À l'époque, cela aurait donné « Shahrazád ».
Aujourd'hui, ce serait plutôt Sahrazad, avec un caron sur le s et un
macron sur le troisième a. Cela permet de s'y retrouver dans les
colloques internationaux...

Cordialement,

-- 
 Thomas Linard