Re: [typo] Justification par le noir

["Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>]

From: "Jean-François Roberts" <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx>

>Ça me paraît nettement préférable, en tout cas, à des formes prétendument
>"françaises", mais qu'aucun Français ou spécialiste francophone n'utilise
!
>Or, je ne vois guère *qui*, sauf un spécialiste, a besoin de ce terme !

Sans aucune chicanerie polémique, j'ai quand même l'habituelle objection
dirimante que vous connaissez bien (et je ne comprends pas qu'elle ne vous
soit pas venue à l'esprit).
À savoir qu'on ne sait jamais ce qui survivra ou surgira de nouveau.
Et puis, alors, franchement, vous (ou moi, d'ailleurs), auriez prévu
l'actuelle prolifération de l'arobase.
Je ne sais plus si nous étions nés quand le C.E.R.N. est entré en service
(il me semble que oui).
Être deux vieux c... (et je vous dois le respect, je crois) par l'âge ne
nous rend pas clairvoyants.

Spécialiste, mais si on suit la tendance actuelle, tout le monde le
deviendra pour obtenir un poste de caissier de magasin ou de magasinière
préposée au déplacement des caisses.

Imaginais-je qu'un jour, je néologiserai pour me tirer de l'épineux pb du
couple _readable_/_legible_ (lexible, lexable, ou l'inverse, pour mon
compte, car je traduis par écrasement, c'est un biais, et je dois
terrasser le dragon du foisonnement).

>Mais, comme vous le dites savoureusement, "cela n'a d'ailleurs aucune
>importance"...

Bah, _urdu_, un, deux car. de moins, la colonne n'est pas seconde, ni
vendômienne, mais j'ai abattu des _ourdou_ pour moins que ça (soit une
gule). Personne n'est mort dans mon entourage. On ne s'étrangle qu'au
figuré. L'importance n'est parfois pas celle qu'on pense (non, là, juste
pour rigoler, ne pas le prendre mal).

>1870 !!!!! Celui de Théotiste Lefèvre, en l'occurrence. On croit rêver.

Mais, que voulez-vous, nous ne nous remettons pas de Sedan, et
théophilisons encore la Commune.
Et pourquoi pas ?
Tiens, sans xénophobie aucune, encore une graphie que les Boches n'auront
pas.

Le pb., et il est de taille, c'est que nous ne savons à quelle mamelle
nous pendre pour nous mettre d'accord. Nous nous nourrissons en fonction
de nos besoins en apports alimentaires de base et spécialisés, et de nos
pratiques, différentes (ma main de traducteur ne peut ignorer mon autre de
correcteur, laquelle traîne parfois les pieds, celle de journaliste les
prend toutes deux par dessus la jambe, et j'accroche ma prothèse d'auteur
au porte-manteau quand je décapuchonne mon stylo pour exhiber ma prose),
voire, antagonistes.

Rêvez, rêvez... tout est songe.