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Message : Re: [typo] Schwabacher (était cochin etclarendon)

(Jef Tombeur) - Dimanche 11 Juillet 2004
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Subject:    Re: [typo] Schwabacher (était cochin etclarendon)
Date:    Sun, 11 Jul 2004 20:30:21 +0200
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>


From: "Jean-François Roberts" <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx>

>Petit complément pour le tchèque (et le slovaque)

Merci de ces très intéressantes pistes d'approfondissement.
Cela ne permet pas trop (ou pas assez) cependant de pouvoir faire la part
des choses.
On doit avoir de multiples cas de figure...
- le prototypo qui vient avec ses matrices ;
- le Hus (ou autre) qui trouve à faire graver dans l'urgence des signes en
plus mais a d'autres chats à fouetter que de créer une écriture nationale
(ou confessionnelle). Là, attention, j'écris vite, rien vérifié, pures
hypothèses ;
- le prototypo qui vient avec ses matrices, voit que les manuscripts du
coin en diffèrent du tout au tout, et se trouve un graveur qui saura
imiter la calligraphie locale ;
- le colonisateur qui, ou le nouvel indépendant que, etc.

Au fait, j'ai posé la question à au moins un Malagache.
L'écriture du malgache se passe de signes malgaches.
Vrai ou faux ? La réponse autochtone est que le seul alphabet latin est
utilisé.
Raisons ?
Tous les sons malgaches couverts par ceux des langues romanes ?
Raisons pas trop économiques mais autres : proximité de Maurice et de La
Réunion plaidant pour une harmonisation des signes afin d'étendre une
sphère d'influence, « indolence » de la population (bien connu, le préjugé
de l'homme blanc chargé du fardeau, non, là, c'est pas provoc', juste une
allusion à la théorie des climats, à l'influence de Montesquieu sur
l'intelligentsia malgache, à n'importe quoi) ou manque de volonté
politique ou départ précipité des coopérants linguistes ou approche
marxiste privilégiant l'électrification et l'industrie lourde (non, là
pour l'industrie lourde, je débloque encore) ou volontés divines relayées
par les missionnaires protestants, ?
Pénurie de fonderies locales, de devises pour aller faire fondre ailleurs
des car. sup. à coût supérieur à ceux des existants ?

On pourrait éventuellement aussi faire le tri des écritures pour lequelles
la production de signes sup. sur la base de l'alphabet latin semblait
s'imposer (sons vietnamiens, peut-être l'exemple par excellence) ou
superflue sur des bases linguistiques.

Les vingt-cinq dernières années ont vu l'abaissement progressif du coût de
revient des caractères (numériques à présent). Cela a pu être un facteur
de création de car. et glyphes. Mais c'est sans doute la volonté
politique, la vogue de telle ou telle méthode d'alphabétisation (d'abord
en langue vernaculaire, en langue locale, en langue internationale), et de
multiples autres facteurs, qui ont le plus influé. Mandel a bien raison de
remettre l'économie et la technique à leurs places.