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Message : Re: [typo] Schwabacher (était cochin et clarendon) (Jean-François Roberts) - Samedi 10 Juillet 2004 |
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Subject: | Re: [typo] Schwabacher (était cochin et clarendon) |
Date: | Sat, 10 Jul 2004 22:57:03 +0200 |
From: | Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx> |
Revenons aux choses sérieuses...;) Soyons clairs : même pour l'allemand, dans les contrées germanophones de l'Empire (Saint, romain germanique), ou en Prusse ou dans ce qui deviedra l'Empire autrichien (puis austro-hongrois), le Fraktur (en ses divers styles) ne fut jamais - passés les premiers temps post-gutenbergiens - la forme *unique* de typo. La typo Fraktur déclina peu à peu, aux XVIIe et XVIIIe siècles, reculant devant la montée de la typo Antiqua. Paradoxalement, ce sont les guerres napoléoniennes qui, à la faveur du sursaut national qui se produisit alors dans les contrées germaniques, assura la renaissance de la typo Fraktur, désormais solidaire, aux yeux de nombre d'Allemands (et d'Autrichiens) de l'identité germanique - et bénéficiant du soutien de grands noms de la pensée et de la culture allemandes : ainsi, Goethe. Il faudra un nouveau conquérant pour abolir cet épisode. Mais, même au XIXe siècle et au début du XXe siècle, la typo Fraktur, pour être largement majoritaire en ces pays (plus de 60 % de la production imprimée), voire hégémonique quant aux options qu'elle proposait (ainsi, l'interlettrage ou Sperrdruck en lieu et place de l'ital.) n'a jamais été la typo unique pour l'allemand. Certains secteurs ont d'ailleurs totalement échappé à l'emprise de la typo Fraktur : notamment, toute l'édition scientifique. Mais de nombreux symboles de physique ou de mathématiques étaient, par convention, représentés par des lettres Fraktur : d'où la présence d'alphabets Fraktur complets (sans diacritiques ni ligatures, bien sûr, ni signes de ponctuation, etc.) dans les polices spécialisées de caractères mathématiques. Pour ce qui est des langues limitrophes, n'ayant pas étudié la question de près, j'ignore quelle fut la proportion de la production imprimée réalisée en typo Fraktur, ni à quelles époques. Ce qui est certain, c'est que cette production en Fraktur exista - du fait des imrimeurs, bien sûr, plutôt que des autorités. A reaarder de plus près ? Quant aux influences nationales et internationales en typo... vaste programme :) > De : "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx> > Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx > Date : Sat, 10 Jul 2004 07:19:14 +0200 > À : <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx> > Objet : Re: [typo] Schwabacher (était cochin et clarendon) > > >> La réponse est simple : non. C'était plutôt, à l'inverse, lesdits peuples >> "proches voisins" qui adoptèrent, dans un premier temps, le Fraktur pour >> leurs propres langues... Ainsi du tchèque, du hongrois, du danois, du >> letton, du slovène... > > Ben, mince alors... Je comprends rien. > C'est le premier temps qui me plante. > Lequel ? > Période incunables et prototypographes ? > Ou dès que ces peuples passent sous occupation (ou alliance, influence) > allemande ? > Ou alors, austro-hongroise et plus austro que hongroise ? > Car, franchement, j'ai appris que les Angevins de Hongrie, très proches > des Italiennes, avant de se prendre la patée par les Turcs, appréciaient > plutôt le manuscrit en latin, mettons, non-luthérien. > C'est vers quoi, le premier temps, 1939 ? 1439 (enfin, quand même plus > tard) ? > > Sinon, bien sur, ces histoires sur la politique étrangère du père Adolf, > ou les diverses composantes de son parti, sont hors-charte. > Sauf que cela m'a beaucoup intéressé. Dilemme. > > Plus intéressant en tout cas que mes digressions et bavardages. > Encore que. > Car il y a quand même un rapport entre ces histoires de pol. étrangère, et > mes bavardages. > Vous vous souvenez que j'indiquais que châtiait un peu mon langue et > féminisait des noms de métiers car je participe (et j'entends encore > participer) une liste sur les études féministes. > Là, qui châtie bien, châtie trop bien, sans doute. L'inverse du théorème > des bras et du bonbon. > À la suite d'un courtois message, deux volées de bois vert. > Je me foutrais de la g..... des femmes tout en disant que je ne le fais > surtout pas, mon ton est paternaliste, condescendant, et sous les > remerciements aux gestionnaires de la liste, il faut voir affleurer le > total mépris pour elles. > Ben voyons, t'es jeune doctorant, tu vas te foutre à dos les Chiennes de > garde ! > Donc, pour les piéger gentiment, j'invente une Fustelle de C. > (cf. le lycée strasbourgeois). > Histoire de leur prouver, si certaines me gonflent trop la rate, qu'elles > ne savent pas lire ou ne sont guère cultivées (grosseu ficelleu, kolossal > piège, ach, _ein mol_). > J'écris bien : certaines. Auxquelles il faut faire des explications de > texte. > Elles sont bien sûr minoritaires. > > Au fait, comment dit-on une coquille volontaire ? > Il y a-t-il un terme de tech. lit. qui s'applique ? > Question aussi pour la liste de termino. > > Et or donc, ce lycée Fustel est aussi décrit comme un instrument de la > politique de latinisation et de francisation de la Mère des armes, arts et > lois, qui donne au monde des rois Soleil comme l'annuaire se donnait à > Paris. Il fut parait-il, formé à la hâte dès la prise de la ville. > > Tout est bien dans tout, et inversement. > > Pour en revenir à Cochin et Clarendon (donc, il faudra de nouveau renommer > l'enfilade qui va peut-être suivre), il serait évidemment très intéressant > de voir ce qu'implique la Renaissance en typo d'un point de vue > italophilique, mettons, et là, puisqu'on centenérise, si la britannophilie > ou la francophilie ont suscité, de part et d'autre du canal (détroit, de > la passe), de l'échange typographique. > À l'inverse, que se passe-t-il en Espagne lorsque Napoléon y lance ses SS > polonais et autres et que l'Anglois qui nous a déclaré la guerre nous la > joue Trafalgar ? Sans doute une autre paire de manches que de l'établir. > Il y a des trucs ténus, durailles à déceler. > Ex., au cinéma, pas de vogue Bergmann, pas de générique scandinavophile > des Monty Python. > Tout comme pas de bras, pas de bonbon. > Bon, c'est presqu'un contre-exemple, un peu trop évident. > Mais en typo ? > > Si quelqu'un(e) devait répondre, peut-être changer l'intitulé. > Genre : coquille volontaire > ou encore > Sexes et influences croisées (ou xénophilie et...) > (zut, là, je me suis encore égaré). > > > >
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