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Message : Re: [typo] Histoire des diacritiques (Thierry Bouche) - Mardi 18 Janvier 2005 |
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Subject: | Re: [typo] Histoire des diacritiques |
Date: | Tue, 18 Jan 2005 10:47:06 +0100 |
From: | Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> |
Le mardi 18 janvier 2005 vers 02:33:09, Jean-François Roberts écrivait : JF> Réponse rapoide : non, les diacritiques ont des origines parfaitement JF> disparates. je crois que Patrick cherche des preuves, donc des sources ou des références qui font autorité ! Dans les manuels de typo, on a souvent un petit développement historique sur l'histoire des signes, mais rarement un travail de paléographe ou de philologue bien sérieux. Il y a donc une espèce de rumeur qui se fait (« on sait » que la cédille française est l'emprunt d'un signe espagnol dont l'origine est un z souscrit (cedilla = petit z), qui remonte à une époque où l'on plaçait un z après un c pour lui imposer une valeur de sifflante sourde [faczon] ; on le sait parce que tout le monde le dit !) Je trouve une page plutôt bien tournée qui n'aborde ces sujets que fort superficiellement ici : http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/orthog.htm On pourrait dire, pour essayer de répondre à Patrick sur un mode toujours aussi vaseux, que les accents ont plusieurs origines y compris dans une même langue : il semble que l'adoption d'un signe diacritique suive plus ou moins toujours le même schéma : 1. le signe est créé dans un contexte donné pour un emploi lié à ce contexte (typiquement le ã qui remplace an dans un manuscrit). Il suit des évolutions graphiques tout à fait semblables aux évolutions phonétiques prises en compte par l'étymologie : il s'use ! (le tilde peut ainsi donner un tréma ou une barre horizontale, plusieurs diacritiques différents peuvent ainsi aboutir à une même forme terminale tandis qu'un même diacritique peut voir ses formes se multiplier). 2. le signe est repéré par un lecteur qui se dit qu'il pourrait lui servir dans un contexte (voire un alphabet) différent. À ce stade, il n'y a plus qu'une logique graphique. L'histoire du ü en français montre qu'on peut très bien piquer un signe à sa propre langue pour en faire autre chose. Je ne sais pas si la question initiale porte sur l'origine du signe ou sur ses emplois ou ses significations (rien qu'en français, le circonflexe « veut dire » des tas de choses différentes !). -- Cordialement, Thierry
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