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Message : Re: Re : [typo] accent

(Thierry Bouche) - Jeudi 26 Mai 2005
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Subject:    Re: Re : [typo] accent
Date:    Thu, 26 May 2005 11:57:59 +0200
From:    Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Le jeudi 26 mai 2005 vers 07:37:56, Jean-François Roberts écrivait :

JF> Et justement : "pâle" s'est d'abord écrit, en français, "pasle", devenu
JF> régulièrement "pâle" conformément à l'évolution générale de l'orthographe.

JF> Ce "s"-là, bien entendu, ne s'est jamais proncé /s/ : c'était le "s" muet du
JF> XVIe siècle, servant à marquer une voyelle longue

donc ce _s_ avait rigoureusement la valeur du circonflexe actuel.
Faut-il le virer (ainsi que toutes les lettres muettes ou redoublées)
quand on écrit en capitales ?



JF> Non : ce n'est pas cette porte ouverte-là qui m'intéresse. Mais bien la
JF> distinction entre les accents - qui n'ont *aucune valeur univoque*,

c'est bizarre, j'aurais dit que la valeur du tréma est univoque
(diérèse).

JF> et n'indiquent pas fiablement un phonème particulier - et la
JF> cédille, qui a une valeur fixe, et modifie effectivement la
JF> prononciation de la seule lettre (le "c") à laquelle elle
JF> s'applique.

ah, évidemment, si on n'applique pas l'orthographe réformée, le tréma
induit une modification phonétique sur la voyelle qui précède. Ce
critère frappe par sa pertinence.

J'ai l'impression que votre argumentaire tend à une seule conclusion :
le ç est une lettre de l'alphabet à part entière, tandis que é, è, ê, ë
sont une seule et même lettre. Vous classez cette lettre à part dans le
petit Roberts ? comme les ch, ll, ñ dans un dico espagnol ?

Cet argumentaire ne répond absolument pas au problème du maintien des
diacritiques des majuscules, il simule une justification théorique qui
se résume en fait à : on peut virer les diacritiques des capitales,
point, parce que je le vois comme ça, et na ! Et la cédille n'est pas un
diacritique, donc le traitement que je préconise est total cohérent.

À part vos intimes convictions, qu'est-ce qui justifie un traitement
différent de la cédille et du tréma dans :

     DUCON NOUS FATIGUE DE FACON AMBIGUE





 Thierry