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Message : Re: [typo] Recherche Didot désespérément

(Thomas Savary) - Mardi 03 Septembre 2024
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Subject:    Re: [typo] Recherche Didot désespérément
Date:    Tue, 3 Sep 2024 23:47:04 +0200
From:    Thomas Savary <thomas.savary@xxxxxxxxxxxxxxxx>

Bonsoir, Michel


Merci pour ta réponse.


> J’aurais tendance à dire qu’un didot sans contraste excessif, n’est

> pas un didot. Sauf à aller chercher des didot de labeur qui ne

> correspondent pas vraiment à ce que l’on appelle « le » didot. 


Oui, bien sûr, pour la titraille. Mais, dans les petits corps, les contrastes étaient généralement à peine plus marqués que dans les caractères antérieurs.


Voir cet exemple tiré d’une édition de 1833 d’une tragédie d’Antoine de La Fosse :

https://typography.guru/uploads/monthly_2018_11/OEuvres-Lafosse-Duche-1833.jpg.f53bd8d5b28265566db4b3853cd23a7e.jpg 


Ou encore cette page de 1804 (Code civil), où les différences de contraste sautent aux yeux en fonction du corps :

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/Code_civil_des_Français_%28Firmin-Didot%29.jpg 


Je souscris au texte de présentation du Trianon sur le site de Production Type : « he [Loïc Sander] discovered the qualities that are even more essential to Didot than its high contrast : its verticality, its rhythmic spacing, its ability to set readable text ».


Enfant, j’aimais parcourir les manuels scolaires de ma mère et de mes oncles et tantes, conservés pour certains chez ma grand-mère. J’aimais cette composition vieillotte, cette floraison de tirets longs et ces caractères que je trouvais si agréables à lire. Bien sûr, j’ignorais alors tout de la typographie.


Alors, j’ai été vraiment heureux de découvrir le Trianon, voilà quelques années. Mais, comme je l’écrivais, ce n’est pas encore tout à fait ça : un poil trop élégant pour la couleur que je voudrais essayer de « recréer » — dans la mesure de ce que permet le numérique, évidemment, sur des papiers qui seront aussi de toute façon différents.


> Ceci dit, tu ne mentionnes pas le didot HTF de Hoefler (bon. conçu

> pour la revue Harper’s Bazaar en 92, ça n’est pas forcément un choix

> qui s’impose pour le labeur). Ceci dit il possède 3 force de

> graisses, et 7 corps optiques (6, 11, 16, 24, 48, 64 et 96 points) ce

> qui peut laisser quelques possibilités d’adaptation. Note que

> employer le light diminuera mécaniquement ce contraste que tu trouves

> excessif. 


Effectivement, je l’avais oublié — l’historique de mon navigateur me dit pourtant que j’étais déjà tombé dessus. Il est superbe, merci, mais même le light en 6 points présente un contraste entre pleins et déliés qui me semble encore trop important pour une police de labeur en 11-12 points — plus important, en tout cas, que dans les didot de labeur d’origine.


> Je m’en étais servi pour un poème de Rimbaud, mais je ne sais pas si

> on peut aller jusqu’à qualifier cet emploi de labeur. Et surtout, je

> ne compose que pour le fun !

> C’est encore en ligne, je crois 

> Les Assis

> dinosaurus.mathriochka.net


Mon Dieu ! que j’ai honte… Je ne connaissais pas ton site. Je vois que nous nous sommes tous deux amusés à composer du La Fontaine et du Maupassant (il faut d’ailleurs que je refasse les miens, j’ai un peu honte de certains détails, à commencer par les lettrines, que je ne maîtrisais pas du tout à l’époque).


En tout cas, ton édition du Rimbaud confirme mon impression : le Hoefler ne conviendrait pas du tout à un Balzac, par exemple. Cela dit, j’ai une édition de 1885 de poèmes de François Coppée avec des contrastes similaires à ceux du Hoefler, mais c’est un didot de 14 pt — à vue de nez.


Je vais jeter un œil (ou même les deux) à « Mathriochka ».


Typographiquement,


Thomas Savary

1 le Grand-Plessis

F-85340 L’Île-d’Olonne

Tél. 06 22 82 61 34

https://correctionpro.fr/

https://compo85.fr/

Le mardi 3 septembre 2024, 20:04:41 CEST Michel Bovani a écrit :

> Bonjour à tous,

>

>

> J’aurais tendance à dire qu’un didot sans contraste excessif, n’est

> pas un didot. Sauf à aller chercher des didot de labeur qui ne

> correspondent pas vraiment à ce que l’on appelle « le » didot. 

>

>

> Ceci dit, tu ne mentionnes pas le didot HTF de Hoefler (bon. conçu

> pour la revue Harper’s Bazaar en 92, ça n’est pas forcément un choix

> qui s’impose pour le labeur). Ceci dit il possède 3 force de

> graisses, et 7 corps optiques (6, 11, 16, 24, 48, 64 et 96 points) ce

> qui peut laisser quelques possibilités d’adaptation. Note que

> employer le light diminuera mécaniquement ce contraste que tu trouves

> excessif. 

>

>

>

>

> Didot Fonts

> typography.com

>

>

>

>

> Je m’en étais servi pour un poème de Rimbaud, mais je ne sais pas si

> on peut aller jusqu’à qualifier cet emploi de labeur. Et surtout, je

> ne compose que pour le fun !

>

>

> C’est encore en ligne, je crois 

> Les Assis

> dinosaurus.mathriochka.net

>

>

>

> -- 

> Michel

>

>

> Le 3 sept. 2024 à 19:02, Thomas Savary

> <thomas.savary@xxxxxxxxxxxxxxxx> a écrit :

>

>

> 

>

> Bonsoir, la liste,

>

>

>

>

> Je suis à la recherche d’un Didot numérique de labeur aussi fidèle que

> possible aux premiers caractères, idéalement sous la forme d’une

> police variable ou à défaut proposant au moins 4 graisses, voire au

> moins deux corps optiques, pour offrir une bonne lisibilité aux notes

> de bas de page en corps 8 à 10. Le fin du fin, pour un Didot

> variable, serait de disposer de l’axe « contraste » entre pleins et

> déliés, en plus de l’axe « graisse » (comme dans l’Amazonia de Ian

> Party, https://newglyph.com/typeface/amazonia/, où, cela dit, le

> contraste, même au minimum, reste trop important à mon goût pour les

> petits corps) — et pourquoi pas aussi de l’axe « largeur », comme

> dans cette même police, dont hélas je n’aime pas le t…

>

>

>

>

> Les contrastes du Didot de Frutiger, du Didot Elder de Rappo comme de

> l’Ambroise de Porchez les disqualifient à mes yeux comme polices de

> labeur, en corps 10 à 12.

>

>

>

>

> Mon préféré, le Trianon (Text et Caption) de Loïc Sander est superbe,

> mais justement un peu trop : je pense en particulier aux fort peu

> sobres gouttes du c. Je suis à la recherche d’un Didot moins rond,

> plus neutre.

>

> https://typography.guru/journal/making-the-trianon-type-family-7-quest

> ions-for-loïc-sander-r72/ 

>

>

>

>

> Cet oiseau rare existe-t-il seulement ?

>

>

>

>

> Merci d’avance pour vos lumières.

>

>

>

>

> Bonne soirée !

>

>

>

>

> Thomas Savary

>

> 1 le Grand-Plessis

>

> F-85340 L’Île-d’Olonne

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>

> https://compo85.fr/

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