evolution d'une langue

[seroul@xxxxxxxxxxxxxxxxx]

>Michel Bujardet <mickietype@xxxxxxxxxxxxxxxx> écrit

>Quant à l'impérialisme culturel américain, il est peut-être temps de le
>prendre pour excuse à chaque instant pour ce qui n'est parfois qu'une
>commodité.

>N'empêche, il me semble que la langue n'appartient à personne. Nos doctes
>académiciens ne peuvent qu'observer la manière dont l'usage évolue. Et
>donner des conseils, certes, mais rarement écoutés. Ce qui après tout est
>plutôt rassurant.

Cela me rappelle une réflexion : que parlait-on il y a deux mille ans, il y
a mille ans ? Nos langues se sont séparées et ont evolué à une vitesse
stupéfiante (et je ne parle pas de la littérature qui n'a mis que quelques
siècles à se mettre en place).

Je ne prétend pas qu'il ne faut pas essayer de maintenir une certaine
qualité de notre parler ou de notre écrit, mais il s'agit de forces
irrésistibles devant lesquelles nous ne pesons pas beaucoup...

Pendant que j'y suis, une autre reflexion : j'avoue être gêné devant la
fossilisation des glyphes de notre écriture. Tout ce que nous sommes
capables de faire, c'est d'alourdir ou d'alléger un tracé, de mettre des
sérifs ou de les enlever, etc. Maintenant que l'informatique nous offre une
liberté sans égale, ne serait-il pas temps --- au moins dans un premier
temps --- de remettre en honneur de nouvelles ligatures, voire essayer de
créer de nouvelles glyphes ?

R. Séroul



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Raymond Seroul
Laboratoire de Typographie Informatique
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