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Message : Re: Indic. fascicule dans bibliogr.

(Michel Bovani) - Mercredi 07 Janvier 1998
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Subject:    Re: Indic. fascicule dans bibliogr.
Date:    Wed, 7 Jan 98 12:08:04 +0100
From:    Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx>

Le 7/01/98 10:17 , Jean-Pierre Lacroux  ecrit :


>Cela ne me semble pas si sûr ! D'abord, s'agissant du français écrit et
>singulièrement de sa graphie, les ouvrages de référence essentiels ne
>sont pas les codes typographiques... mais les dictionnaires de la
>langue.  Je suggère la lecture de la préface du Nouveau Petit Robert,
>page XV (dernière édition)... Vous me direz que le Petit Larousse et
>même le Petit Robert des noms propres ont succombé à la tentation...
>d'accord, mais uniquement dans la mise en ?uvre ! Citez-moi un texte où
>l'abandon du point abréviatif dans les sigles est justifié
>sérieusement... Il n'y en a pas : tous ceux qui s'y risquent désertent
>le terrain de la langue pour se réfugier dans les délices de l'apparence
>(je ne devrais pas dire ça devant des typographes...).
>J'aime beaucoup le Lexique de l'I.N. (qui préfère se déclarer IN).
>Question typo, c'est du solide. Question langue... c'est pas vraiment le
>fin du fin (mais les autres « codes » sont pires encore...). Exemple :
>selon l'Imprimerie nationale, « amiante » et « anthracite » sont des
>mots féminins (article « Genre des mots »)... Joli, non ? Sacrée
>référence...

Pour « amiante », l'erreur semble avoir été corrigée dans l'édition de
1993 ; pour « anthracite », je pense que cela viendra : il s'agit clairement
aussi d'une erreur.

Pour ce qui concerne les sigles, il s'agit d'un parti pris et non d'une
erreur. Ce parti pris concerne la langue et c'est un domaine où il est
difficile (mais passionnant) de savoir qui commande (comme disait Humpty
Dumpty). Quant à dire que ce parti pris ne trouve sa justification que
dans « les délices de l'apparence », je ne sais pas... Un sigle écrit
sans les points apparaît comme un mot nouveau (d'ailleurs, comme le précisait
Jacques André, il se compose en bas de casse romain dès qu'il est
prononçable) : sur le plan linguistique cela peut sembler justifié, dans
la mesure où ce mot a bien un référent (l'organisation désignée par le sigle),
ce qui n'est évidemment pas le cas des vraies abréviations. Reste à savoir si
l'Imprimerie nationale (qui écrit parfois Imprimerie Nationale, avec deux
majuscules en contradiction avec ses propres règles) peut s'arroger le droit
de créer des mots nouveaux...

Cordialement,


--- Michel Bovani

michel.bovani@xxxxxxxxxx           http://perso.wanadoo.fr/esperlulute/
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