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Message : Justif optique & consorts (Thierry Bouche) - Vendredi 06 Février 1998 |
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Subject: | Justif optique & consorts |
Date: | Fri, 6 Feb 1998 17:07:39 +0100 (MET) |
From: | Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> |
Reflexions sur la justification optique, et les paires d'approches « spéciales ». -- suite à une conversation de ce matin sur la liste gut. Il n'y a pas en TeX de caractères de fin ou de début de ligne (comme il y a un caractère de fin ou de début de mot). Et encore moins pour les autres programmes qui tout au plus ont l'approche avec le caractère espace. Pourtant, pour ceux qui s'intéressent à la justification optique, ce serait une avancée considérable (avant l'étape suivante : un système expert de placement des caractères en fonction de leurs formes et non de leurs « chasse »). En effet, de nos jours, les métriques d'un caractère décrivent un rectangle qui est l'équivalent du parallélépipède en plomb au bout duquel était moulé l'oeil de la lettre. Les talus d'approche (i.e. valeurs du débord latéral du glyphe par rapport à ce rectangle, qui peuvent être négatives (f) ou positives (i)) sont calculés pour l'usage courant : la composition de mots, dotés parfois d'une capitale initiale. Ça a pour conséquence que les mots en capitales sont en général mal foutus, que les lettres initiales ou finales ont en général des approches surdimensionnées (du côté fin ou début de mot) mais l'espace intermot est supposée en tenir compte. En tex, un crénage avec le boudarychar (caractère virtuel que tex place au début ou à la fin de chaque mot, et avec lequel on peut avoir des paires d'approches [qui ont donc essentiellement la même fonction que les paires avec l'espace] mais aussi des ligatures [ce qui permet par exemple d'avoir une substitution automatique s long -> s court en vieux français]) peut rattraper les cas limites. Reste le problème des débuts et fins de lignes où l'alignement (vertical) des bords desdits rectangles n'a aucun sens puisqu'il ne correspondent ni à la « bounding box » des caractères, ni à leur « centre de gravité optique ». Un crénage avec un caractère « virtuel » fin ou début de ligne pourrait corriger ça (en demandant un travail incroyable aux typographes qui devraient concevoir cinq métriques pour une lettre : début ou milieu fin de mot ou ligne -- alors qu'à l'heure actuelle ils ne prennent même pas la peine de créner les signes diacrités ou les capitales entre elles... -- il est certain qu'il serait préférable qu'un programme preine ces choses en charge s'il est capable de le faire bien). Thoughts welcome, Thierry Bouche. ----- thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~bouche/
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