Re: Justif optique & consorts

[Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>]

>On 08-Fév-98   18:39:31 Alain Hurtig wrote :
>>J'avoue avoir beaucoup de difficulté à imaginer à quoi peut bien servir un
>>caractère de fin de mot. Un mot se termine par une espace ou par un signe
>>de ponctuation, non ? Il y a là une TeXerie bizarre que j'aimerais qu'on
>>m'explique ;-).
>
>Bah c'est ça le pseudo-caractère de fin de mot indique que le mot se
>termine c'est fou non. Dans la théorie c'est vachement pratique, dans la
>pratique :-) beaucoup moins car, comme plein d'autres logiciels, ça
>commen à merdoyer sérieusement lorsque l'on change de police. Sinon au
>niveau application comme l'a dit Thierry ça peut servir à faire des s
>long ou des s courts automatiques (ou en arabe pour gérer le problème
>des glyphes contextuels).

Ben, pour l'arabe, Worldscript est tout-à-fait capable de deviner tout seul
qu'il faut mettre une lettre finale à la fin d'un mot, du moment que
celui-ci est suivi d'une espace ou d'un signe de ponctuation approprié. Pas
besoin d'un caractère de fin de mot pour cela. On peut imaginer la même
chose pour les s, mais il n'existe pas, à ma connaissance, de script "dfr"
pour le roman.

>>Gestion des fins de lignes : alors là oui, mille fois oui, y'a un problème.
>>Pour s'en apercevoir, il suffit de prendre une page (qu'on a soit-même
>>fabriquée, histoire d'avoir l'oeil plus critique !) et de la regarder _à
>>l'envers_. J'avoue que c'est un problème qui m'a longtemps tracassé, mais
>>que j'avais laissé tomber faute de savoir le formaliser.
>
>C'est pour un problème de ce genre que j'avais lancé le débat. En pleine
>lecture du livre de Robert Bringhurst j'avais été intéressé par les
>tirets de césure dans la marge.
>
>>Ça saute aux yeux, ça crève l'oeil, ça fait vachement mal : la ligne
>>verticale de gauche (fin de ligne, qui était de droite quand on tenait la
>>page à l'endroit) est toute tordue, ondulée, merdique. Le pire, c'est quand
>>il y a une césure ou un signe de ponctuation, mais bon : dans l'ensemble,
>>ça va pas. Et puis, si une lettre de fin de ligne s'avise (la laide) d'être
>>en ital, c'est pire que le pire... Elle DÉPASSE.

Sur l'histoire de l'italique, j'ai étudié un peu la question, sans avoir eu
le temps d'expérimenter à fond. J'étais assez agacé de constater qu'une
ligne italique paraisse systématiquement décentrée par rapport à une en
romain. Le problème, c'est qu'on constate que les fondeurs, pour leurs
italiques, adopte généralement le principe d'une inclinaison de l'axe par
rapport à l'origine du caractère (c'est-à-dire le point qui se situe sur la
ligne de base, au début du talus d'approche gauche). Or la logique voudrait
plutôt que ça se fasse par rapport au centre géométrique du caractère. Ce
qui amène à déplacer le caractère vers la gauche de la moitié du sinus (ou
du cosinus, j'sais plus) de l'angle d'italique x hauteur d'oeil des caps,
et de réduire la chasse d'autant (vous suivez, au fond ?). Les essais que
j'avais fait fonctionnait assez bien, mais je me suis heurté à des
problèmes conceptuels avec certains signes étroits et peu hauts, comme les
";", ":". Le problème ne paraît pas insoluble, toutefois, mais, entretemps,
je suis passé à autre chose...

P.S. : Illustrator, malgré d'autres indigences typographiques, sait
composer des colonnes avec la ponctuation hors-justif', comme quoi ce ne
doit pas être si compliqué. Mais, sur la justif' optique, je resterais
réservé : si on met la ponctuation hors justif', c'est la marge qui paraît
parasitée. Vaut-il mieux préserver le gris typo ou le blanc de la marge ?

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
		http://perso.wanadoo.fr/thierry.vidal/
Claviers et scripts WorldScript translittérés pour faciliter la composition
des langues est-européennes, du grec et du cyrillique.