Archive Liste Typographie
Message : Re: Codage et encodage

(Jacques Melot) - Mercredi 26 Mai 1999
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Codage et encodage
Date:    Wed, 26 May 1999 14:44:04 +0000
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

 Le 26/05/99, à 12:27 +0000, nous recevions de Pommereau Franck :

>>    Utilisant un ouvre-boîtes adéquat à des fins d'autopsie et, plus souvent
>> encore, de vivisection, les spécialistes de cyber-plomberie parlent de code
>> au vu des entrailles des logiciels, lorsque celles-ci se présente sous
>> forme hexadécimale ou sous forme d'une suite d'instructions en assembleur.
>
>Oui, on peut le dire. Mais code ne se limite pas qu'à ça.
>
>> Toujours sous l'influence de l'anglais, on parle de parties « codées en dur
>> » pour des parties du logiciels difficilement lisibles ou modifiables qui
>> ne sont accessible au mieux que sous forme d'instructions en assembleur
>> après décompilation, par opposition à ce qui est accessible, lisible et
>> modifiable aisément dans la « fourchette » des « ressources », sur
>> Macintosh.
>
>Pas d'accord. Codé en dur signifie le plus souvent qu'on a fixé, dans
>le code (le revoici) source du programme certaines valeurs. Par
>exemple, la représentation des dates sur deux chiffres a été codé en
>dur dans plein d'endroits, d'où le bug de l'an 2000. C'est à dire
>qu'on a explicitement, dans les programmes, circuits, etc., fait
>référence aux deux chiffres des dates au lieu d'utiliser un modèle
>abstrait de dates qu'on pourrait changer au besoin.



   On parle, en fait, de la même chose : moi, d'un point de vue purement
descriptif, en bout de chaîne, sans me préoccuper comment on en arrive là.
En gros, lorsque quelque chose est programmé en dur, au sens où je le
comprends, le seul moyen réaliste de le modifier est d'avoir accès au
programme, de procéder à la modification et de recompiler. Le « modèle
abstrait » dont vous parlez, bien que ce ne soit pas exactement la même
chose à vrai dire, sur Mac, est constitué en partie par les « ressources »,
qui sont comme de petites résurgences « en clair » qui permettent un accès
ponctuel au programme et permettent d'apporter des modifications (rarement
en ce qui concerne le « code », presque toujours les valeurs de certains
paramètres) sans avoir à recompiler.

   Par exemple, dans Windows, les claviers sont « codés en dur », sur Mac
c'est du mou, si j'ose dire! La première chose que j'ai faite, ici, en
Islande, sur mon Mac, a été de « reprogrammer » la configuration de mon
clavier de façon à avoir accès au claiver AZERTY (je tape avec tous mes
doigts et à vitesse professionnelle, donc pas question de changer de
clavier) tout en ayant les caractères spéciaux à l'islandais (et aux autres
langues scandinaves) aisément accessibles. Cela est très facile sur Mac
(les configurations de clavier sont précisément des « ressources » qu'un
enfant pourrait modifier), mais, que je sache, beaucoup moins sur PC.
Certes, il existe de petits logiciels qui permettent cela, mais ils sont à
ce point peu répandus ou connus que l'immense majorité des utilisateurs
l'ignore et s'en passe avec les conséquences qu'on connaît.



>D'ailleurs si coder en dur consistait a éditer l'exécutable produit
>par le compilateur, ça arriverait moins souvent et on ne se prendrait
>pas la tête avec le bug de l'an 200...
>
>>    Mon pauvre monsieur! Comme je vous plains! Ici, nous avons un mot
>> islandais pour tout... Vous n'entendrez jamais un islandais s'exprimant
>> dans sa langue et parler, par exemple de blue-jean, pas même les enfants ni
>> les adolescents : rigoureusement personne.
>
>Quelles sont les formalités pour devenir islandais ?  :-)


   Savoir sauter...

   (...haut, car la taille moyenne de la population est considérablement
plus élevée qu'en France.)

   Salutations amicales,

   Jacques Melot, Reykjavík



>--
>  Franck Pommereau : fp@xxxxxx
>"It's not a bug, it's a feature!"