Archive Liste Typographie
Message : Re: La lettre : un organe sans corps ?

(Thierry Bouche) - Mercredi 14 Mars 2001
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: La lettre : un organe sans corps ?
Date:    Wed, 14 Mar 2001 11:31:08 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

» En fait, la seule définition fiable du corps qu'on puisse déterminer est
» celle-ci : un caractère de corps n est ce qui tient sur un plomb de n
» points de hauteur. 

mais ça n'est pas très fiable ! (cf. encore Paput et le Jaugeon
[c'était bien celui-là ?] fondu sur un corps trop grand)

On peut fondre un oeil donné sur un corps plus grand (c'est un peu ce
qu'on fait en PAO quand on utilse par défaut du 10/12). 

En fait, j'ai l'impression que pour le graveur, le corps est la
hauteur du bloc bout de métal dans lequel il élabore son
poinçon. Mais ensuite, la même matrice peut servir pour des corps
différents (capitales de petit corps ou petites capitales...). C'est
un peu ce qu'on a de nos jours : la police est dessinée dans une
grille a priori, et s'adapte à cette grille pour le confort  du
dessinateur, le programme de PAO lui applique un interlignage, ce qui
revient à déterminer le corps réellement utilisé à ce moment là.

Mais si on admet qu'un didot en 10/13 est grosso-modo un corps 12
interligné 1, le cadratin devrait valoir 12, ni 10 ni 13... On va
finir par se dire que le mode de calcul d'XPress n'est pas si sot :
deux fois la chasse d'un chiffre (lequel...) ça fait 10,4 en Didot, 10
en Times, AGaramond, ACaslon, 9 en Granjon...

» Enfin, il existe un utilitaire sur XPress qui permet de donner des tailles
» basées sur la hauteur des caps ou sur la hauteur d'x (ce qui est, à mon
» avis, le plus pertinent).

La hauteur d'x est le paramètre qui permet de lire deux polices sur
une même ligne ; en revanche, utiliser une police de plus gros oeil
dans la titraille ou les accroches peut avoir son intérêt.

Thierry Bouche
__
  « Ils vivent pour vivre, et nous, hélas ! nous vivons pour savoir. »
				Charles Baudelaire, Paris.