Re: Baskerville

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>]

> At 2:12 +0200 16/04/01, Olivier RANDIER wrote:
> Peut-être, mais, du point de vue formel, les didones représentent un tel
> extrême qu'elles interdisent pratiquement toute évolution à partir
> d'elles-mêmes.
Vu l'extrême diversité des formes générées (du Didot au Fenice, en 
passant par Falstaff et l'étonnant [quoique peu concluant à mon goût] 
essai de Porchez), ton argument a du mal à me convaincre...

> Donc de ce point de vue, elles sont une impasse.
> Un aboutissement aussi, bien sûr.
On peut en dire autant des linéales, et c'est fou ce que les 
dessinateurs savent en faire varier de minuscules détails pour les 
vendre comme des créations absolument originales ;-).

> Baskerville et Bodoni ont tous deux conçu aussi bien des grecs et des
> cyrilliques que des romains, et ils les ont conçus à l'intérieur d'un
> système typographique global.
Je ne connais pas ces travaux, je l'avoue humblement.

Mais il me semble bien que l'idée du total-pack de la 
total-typographie ne date ni de Blanchard, ni de Baskerville. 
N'avons-nous pas admiré ensemble la Bible polyglotte de Plantin, une 
synopse en latin, grec et syriaque (et je ne sais plus quoi 
d'autre...) ?

Sans doute le système typographique n'y est-il pas « global » au sens 
moderne du terme (polices harmonisées le plus possible). Mais même 
l'idée que les italiques doivent s'harmoniser avec les romains, et 
qu'il peut exister du gras, semble assez moderne, alors... (Ça date 
de quand, d'ailleurs ?)
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Dans le petit nombre des choses qui m'ont plu, et que j'ai su bien
faire, ce qu'assurément j'ai su faire le mieux, c'est boire. Quoique
ayant beaucoup lu, j'ai bu davantage.
     Guy Debord, _Panégyrique_.