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Message : Re: [typo] césures [mot impropre] en anglais, et ailleurs?

(Thierry vohl Light Motif) - Samedi 14 Octobre 2006
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Subject:    Re: [typo] césures [mot impropre] en anglais, et ailleurs?
Date:    Sat, 14 Oct 2006 14:50:26 +0200
From:    Thierry vohl Light Motif <thierry.vohl@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] césures [mot impropre] en anglais, et ailleurs?
Il me semble que je parle ici de colonnes assez étroites (quotidien, magazine?). Je songeais d'ailleurs à Libé.

S'il vous semble, vous eussiez dû le préciser.

Et « Libé », pardon, mais bonjour la référence, question conception graphique, lisibilité, respect du sens et des lecteurs (sans parler cette presse prétendue de gôche, mais qui distille les cours de la bou(r)se et dont toute la cohérence est ainsi illustrée).

Ce n'est donc pas pour rien que leur colonnage est souvent trop étroit (et quand j'écrit 75 à 80 signes par ligne si possible, ce n'est pas parce que je l'ai lu dans un bouquin de recettes mais par recherche et par expérience. Ouvrir ses yeux et les en croire...).

[...] « FORME » ET LISIBILITÉ
En tout état de cause, la typographie équilibre des contraintes multiples

Oui.

 et je maintiens qu'un drapeau trop chahuté perturbe plus le lecteur que quelques coupures (pour des mots très longs).
Les réglages ne seront probablement

Entre fer à gauche ou justifié : ne seront nécessairement pas les mêmes.

Un drapeau se déployant sur une suffisante longueur de ligne ne sera pas chahuté.
Ou peu et « accidentellement », dans ce cas, si vraiment ça casse la lecture, évidemment, on fera une exception, sous peine d'être aveuglément dogmatique.

[...]
(on respecte moins bien la syntaxe, mais produit un forme irrégulière, donc neutre)

« une forme irrégulière, donc neutre » ?

Mais encore ?
Je ne pige pas.

D'où cette règle possible :

Ciel, une règle ?
Gare au dogme !

Toute plaisanterie à part, il s'agirait déjà de savoir de quelle genre de conception/composition on parle.

Classique : Titres « amphorés », comme dit Tschichold. Et ce n'est pas parce qu'il le dit que ce doit être pris aveuglément. Ouvrir ses yeux, etc. Et voir et analyser ce qui se fait à l'époque... classique.

En nouvelle typographie, c'est une autre paire de manches. Outre « Ce n'est pas parce qu'Émile Ruder, ou Paul Renner, ou Schwitters, ou... dit... » (par exemple..), on pourrait admettre une sorte de « liberté dans l'art » fermement et rationnellement tempérée par une lisibilité absolument prioritaire...
Bref, une recherche de minimalisme et de simplicité, pour toujours tenter de s'adresser directement à l'¦il (ce qui suppose, outre la maîtrise des « césures » et justification, celle primordiale, des contrastes qui conduisent le regard du lecteur).

- dans un titre sur 3 lignes, la 2e devrait être soit la plus longue, soit la plus courte.

Pour quelle raison ?
La lisibilité stricte s'efface derrière une contrainte de forme (Gestalt).

Pas d'accord.
La lisibilité avant tout (sinon, on tombe dans le décoratif (beuh) !).
Et en existe-t-il une qui ne soit pas « stricte »?

T. V.