Re: [typo] Espacement de la ponctuation

[Alain Joly <alain.joly3@xxxxxxxxxx>]

> > Que cela va bien sûr faire hurler les puristes, 
> > mais que ce serait dans le sens de l'histoire 
> > d'appliquer cette unification. Les traitements 
> > de textes ne possèdent que deux types d'espaces 
> > (insécable ou normale) et HTML ne fait pas 
> > mieux...
>
> Fort heureusement pour les « puristes », il 
> existe autre chose que les traitements de textes 
> et le HTML.

Oui, mais de très nombreux ouvrages et imprimés 
divers, la majorité produite dirais-je est 
aujourd'hui produite uniquement avec des 
traitements de texte. Quant à HTML...

Il est donc intéressant de réfléchir à cette 
question en acceptant qu'il existe aussi un monde 
extérieur au notre que les règles typographiques, 
très complexes, rebutent et qui utilisent des 
outils quotidiens qui ne sont pas capables de les 
appliquer.

> > On obtiendrait ainsi la règle compréhensible 
> > pas le vulgus pecum : ponctations basses 
> > collées et ponctations hautes précédées d'une 
> > insécable...
>
> Que le /vulgum/ continue à produire des textes 
> en Word et que les professionnels continuent à 
> utiliser des outils professionnels.

Encore une fois désolé pour le "vulgum", je m'en suis expliqué précédemment :-)

Je vous rejoins pour les professionnels, mais 
l'usage le plus courant prévaut souvent. 
L'histoire à toujours été ainsi. Si l'on devait 
s'en tenir strictement aux règles de composition 
françaises, celles que j'ai apprises au plomb, il 
ne faut pas placer une espace fine avant les 
ponctuations hautes, mais un demi-espacement (qui 
est donc une espace de chasse variable d'une 
ligne à l'autre). L'arrivée de la 
photocomposition et de la prédominance de 
constructeurs anglo-saxons (à l'exception de 
Berthold) a engendré l'usage de la "fine" (dont 
on discute toujorus de la chasse exacte ;-)). Ce 
"passage" n'est pas très ancien, il s'est fait 
aux alentours des années 1970. Je formais alors 
des typographes "plomb - de père en fils" qui 
hurlaient quand je les incitais à cet usage que 
l'on ne veut pas remettre en cause aujourd'hui 
pour des raisons finalement similaires : la 
photocomposition était perçue comme "non 
professionnelle"...

> Il en est de même pour toutes les professions. 
> Faudrait-il, dans la menuiserie, supprimer 
> l'usage des tenons et mortaises sous prétexte 
> que le citoyen lambda n'est pas capable de les 
> exécuter avec sa Black & Decker ?

De très nombreux assemblages, fort solides, sont collés de nos jours...



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Alain Joly
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