Le 10 août 09 à 12:44, Thierry Cornu a écrit : Bonjour et merci à tous pour vos réponses !
Je m'aperçois que quelques unes de mes questions n'étaient pas suffisamment claires… en particulier la suivante :
[Th. C.] Idem. (ou Ibidem ? Selon la distinction, saugrenue à mon avis, faites par certains entre Ibid. et Ibidem…)
[D.] « Non, ce n'est pas saugrenu : idem est "le même [auteur]" et ibidem est "au même endroit" (c'est-à-dire, dans le même texte). »
Vous m'avez mal lu
Oui et non : j'ai cru que vous aviez fait un lapsus en opposant "ibid." à "ibidem" et c'est là-dessus, sans vous en prévenir, que j'ai répondu. (mais il est vrai, ma question est mal posée) : distinction entre Ibid. et Ibidem, donc entre un mot et son abréviation. Certaines sources sur Internet indiquent en effet qu'on utilise :
- Ibid., p. ##. Lorsqu'on cite exactement la même source qu'immédiatement au-dessus, mais à une page différente. - Ibidem. Lorsqu'on cite exactement la même source et à la même page (ou aux mêmes pages), qu'immédiatement au-dessus.
Dites, c'est d'un ténu, cette distinction… Lui confier le sens précis des références bibliographiques me paraît bien téméraire.
Ma question était donc plutôt : Est-il correct d'utiliser plutôt la séquence de note suivante ?
1. Georges Perec, _la Vie mode d'emploi_, … , p. 9. 2. Georges Perec, _la Poche Parmentier_, dans _Théâtre I_, … , p. #. 3. Perec, _la Vie mode d'emploi_, ouvr. cité, p. 9. 4. Ibid. (ou Ibidem), p. 10. 5. Idem.
Oui, bon, d'accord. Mais dans ce cas, 3. Perec, VME, p. 9 4. VME, p. 10 5. VME, p. 10 serait plus clair surtout si les références se suivent à cette cadence, et à condition que le lecteur ait la clé des abréviations.
En effet, si Idem signifie « la même chose » (bien que généralement associé à l'auteur dans une bibliographie), il me semble tout-à-fait dénué d'ambiguité que la note 5. signifie « exactement identique à la note 4 » (du moins, à la source de la note 4…).
Excusez-moi d'être une peu net, mais là, il me semble que la clarté n'y gagne rien et, en encore plus net, qu'on s'y perd, et que si on s'y perd, on arrête de lire (les notes, pas votre message). Dans la mesure où on fait à peu près ce qu'on veut, pourquoi se mettre systématiquement la rate au court-bouillon avec des byzantineries, et celle (la rate, évidemment) du lecteur avec ?
[Q. suiv.] Est-il toujours nécessaire de répéter Nom ET l'article/œuvre ?
[D.] « Non. […] On peut numéroter tous les ouvrages de la bibliographie et ne donner que ce numéro, entre crochets droits, dans le corps du texte […] »
J'utilise cette convention lorsque je rédige mes rapports scientifiques. Dans le cas présent, il s'agit d'un texte littéraire (mémoire universitaire), qui doit respecter d'autres règles (dont certaines sont d'ailleurs imprécises voire erronées). Concernant la remarque d'Alain Hurtig (écrire uniquement le nom est un peu cavalier), je suis tout-à-fait d'accord pour ce qui est de la première occurence de chaque source. En revanche, n'est-il pas cohérent de le faire lorsque la source est répétée (surtout plusieurs fois) ? Excepté bien sûr les cas où l'on cite dans le même texte les sources de Bernard PATRONYME et de Bertrand PATRONYME. Sinon, quel intérêt d'abréger tout le reste ? Évidemment, un nom propre n'est pas une page ou un chapitre, mais les notes sont utilitaires avant d'être une éloge à l'auteur. Les p'tites cap. redonnent un peu de prestige à un auteur vexé ;-) et permettent aussi de retrouvé aisément les sources dans une note un peu longuette.
Peut-être.
6) Il y a-t-il un ordre conventionnel pour la collection, le numéro, l'éditeur, la date et le lieu ? [D.] « Oui, les bibliographies des publications scientifiques sont régies par des règles […]. »
Ma question concernait le cas où l'on est libre… mais je m'aperçois que justement… on est relativement libre dans ce cas ;-)
5) Quel est l'utilisation correcte de ibid(em) et id(em) dans les notes ?
[D.] « […] Là, on peut défendre l'idée que c'est du latin, donc de la langue étrangère (hélas) et donc qu'on l'écrit en ital. […] »
Désolé, ma question était ambiguë, il s'agissait de leur utilisation et non de leur mise en forme. Concernant leur mise en forme, l'italique me semble assez logique dès qu'on cite une oeuvre (même si ce n'est pas la raison). D'ailleurs, cela ne me choquerais pas particulièrement de voir ouvr. cité en italique.
Oui, en effet, je croyais que vous posiez une question du genre : "Comment les accommode-t-on ?"
3) Quelle est la convention en bonne typographie française pour citer un article ou un chapitre d'un ouvrage ? Doit-on utiliser « in » ou simplement passer l'œuvre en italique ?
[D.] « Je ne suis pas sûr de bien comprendre toute la question, mais pour ce qui est de "in", il faut impérativement le traduire par "dans". »
Merci ! Le « dans » est si peu courant dans le milieu universitaire, que je n'osais pas… (pour d'autres cas ; pour les travaux universitaires, mieux vaut ne pas tenté le diable).
Excepté cela, je me demandais si _dans_ était essentiel lorsqu'on cite un chapitre (son titre entre guillemets, assimilable à un article). Dans ce cas (comme pour l'italique d'ailleurs), les guillemets suivi de l'italique me semble distinguer suffisamment le chapitre de l'oeuvre.
Évidemment, cela n'est pas possible lorsqu'on cite une oeuvre dans une oeuvre… Exemple : George Perec, _la Poche Parmentier_, dans _Théâtre I_, …
2) Comment séparer un titre d'un sous-titres ? […]
[D.] « En général je mets un tiret et je n'applique pas au sous-titre la règle des titres. D'abord parce que ce n'est pas le titre […]. »
Merci ! Le tiret me semble en effet une bonne alternative. Mais utilisez-vous un tiret demi-cadratin ?
Dans la mesure ou le tiret cadratin a la même signification que le tiret moins long que le cadratin (il n'est pas question ici du signe "moins"), il arrive que ce soit le maquettiste qui décide. Généralement, je saisis des tirets longs et je laisse faire. Je sais, c'est très mal, mais ce n'est pas moi qui signe la mise en page.
(le cadratin me semble trop long dans ce cas) Une autre explication justifiant le fait que le sous-titre ne « doit » pas suivre la règle de capitalisation est qu'il n'est pas classé alphabétiquement. D'où un corollaire : les articles, eux, devrait suivre la règle, non ? (Or ce n'est pas le cas à ce que je sache…)
Dans un index, par exemple, on peut inscrire dans l'ordre alphabétique un article, une partie d'ouvrage collectif, mais un titre de chapitre, ça doit être rare. Pour moi, c'est du jamais vu.
1) Est-ce que les titres d'articles, de chapitres, les sous-titres et assimilables suivent les mêmes règles de « capitalisation » que les titres d'œuvre lorsqu'on les cites ?
[D.] […] Quant aux chapitres, ils n'ont pas le même statut : ce sont des tranches et on peut suivre, ou non, la règle de capitalisation des titres. […]
Merci encore une fois ! Si je comprends bien, on a le droit, pour respecter une marche*, de modifier la mise en forme des titres de chapitres ?
Concernant les articles, vous semblez confirmez qu'il devrait suivre la règle des titres pour la capitalisation (entités rassemblés). Juste ?
Oui.D.
|