[typo] Re: Re: Usuels et références onomastiques. — Lubies informatiques

[James Kanze <james.kanze@xxxxxxxxx>]

2011/8/8 Thomas Savary <thomas.savary@xxxxxxxxxxxxxxxx>:

> Personnellement, je me refuse de céder aux lubies typographiques de ces
> sociétés informatiques — judicieusement raillées par David Cronenberg dans
> le film <i>eXistenZ</i> — qui, au mépris de tous les usages, souhaiteraient
> nous faire écrire <i>XPress</i>, <i>InDesign</i>, <i>PowerPoint</i>,
> <i>PayPal</i>, <i>amaroK</i> (graphie aujourd’hui abandonnée par l’équipe
> de développement), etc.
> J’ai cru comprendre que l’origine de cette manie remontait à l’époque
> où les noms de fichiers ne devaient pas contenir d’espace, les capitales
> servant alors à marquer la première lettre de chacun des termes composant ces
> noms.

À l'époque où les éspaces étaient interdit dans les noms de
fichiers, on ne faisait pas la distinction majuscule-minuscule
non plus, et les noms étaient limités à 8, voire à 6 caractères.
En revanche, les symboles dans les langages de programmation ne
permettent pas les éspaces (au moins dans les langages
courants). C'est possible qu'il y ait une filiation.

> C’est pourtant en ces temps préhistoriques que vit le jour un certain
> Photoshop (1990), ainsi composé. S’il sortait aujourd’hui, je gage que son
> éditeur l’écrirait « PhotoShop ». Voici la fenêtre d’attente de la
> première version du logiciel en question :
> http://photoshopnews.com/wp-userdata/ps1.png. Notez tout de même le «
> MacApp™ » — ce tic de la Petite Pomme ne date décidément pas d’hier.
> En 1975, William Henry Gates III et Paul Allen fondaient la Microsoft
> Corporation ; trente ans plus tard, ils auraient sans doute plus volontiers
> écrit « MicroSoft ». Nous avons ici affaire, ce me semble, à une mode
> stupide que rien ne justifie.

> Que ces sociétés fassent ce qu’elles veulent avec les logos de leurs
> produits, mais qu’elles ne se mêlent pas de ce qui ne les regarde pas !
> Après tout, le logo « nrf »
> (http://www2.fr.ch/bcu/n/info_uni/images/NRF_120.jpg) n’empêche pas
> Gallimard de composer « NRF ». Pourquoi faudrait-il se plier aux caprices
> d’Apple et consorts ? Pour ma part, je continuerai à écrire, en romain,
> Ipod, Ipad, Itunes, Prolexis, Powerpoint, Xpress, Indesign, Paypal, etc.

Knuth a bien insisté sur TeX, afin de le distinguer de tex (un
éditeur de chez IBM) ; aujourd'hui, je me sers encore de LaTeX
quand j'ai un document à écrire, et que la présentation compte.

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James Kanze