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Message : Re: [typo] RE: Re: RE: Re: exposant et lettre supérieure

(olivier . randier) - Lundi 11 Juin 2012
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Subject:    Re: [typo] RE: Re: RE: Re: exposant et lettre supérieure
Date:    Mon, 11 Jun 2012 17:16:50 +0000
From:    olivier.randier@xxxxxxx

« idéalement ajustée en fonction de la ligne des capitales, de telle sorte par exemple que la ligne d'x des supérieures soit à peu près alignée à la ligne des capitales. »

Compose l'abréviation « Mlle » avec n'importe quelle police Expert, tu verras que c'est faux !
Les supérieures, quand elles sont correctement faites, sont alignées par rapport à la ligne de hauteur de caps, et réduites à partir de celle-ci, et non par parangonage.
X-Press est l'un des seuls à distinguer les supérieures des exposants, et à les gérer de façon différente, et, sur ce point-là, ils ont raison, je trouve.
En maths, on peut avoir besoin, pour diverses raisons, de décaler la ligne de base des exposants, d'autant que leur position peut être liée à celle des indices. Les supérieures, elles, ont une position naturelle qui devrait être respectée. Idéalement, bien sûr, les réglages des unes et des autres devraient viser à une cohabitation harmonieuse. Ce n'est pas forcément facile. Perso, je pense que l'alignement des lignes de base des supérieures et des exposants n'est pas nécessairement une bonne idée.
Quand on lit « 3^e », on comprend «troisième», et pas «trois puissance e», sauf si le contexte est explicite, la perception est donc différente : le défaut d'alignement est-il visible ?
Ceci dit, les demoiselles étant rares dans les ouvrages de maths, il peut être tentant d'aligner les supérieures comme tu dis, mais les «n^os» et les siècles en p. caps risquent d'en souffrir un peu...
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-----Original Message-----
From: Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
Sender: typographie-request@xxxxxxxxxxxxxxx
Date: Mon, 11 Jun 2012 14:13:21 
To: <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx>
Reply-To: typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Subject: Re: [typo] RE: Re: RE: Re:  exposant et lettre supérieure


D> Ceci pourrait-il amener à conclure que l'exposant, outre sa
D> fonction mathématique, est aussi une convention typographique pour
D> les chiffres ?


non. On est en train de sombrer dans les distinction à la
mord-moi-le-noeud façon majuscule vs. capitale.

Mettre quelque chose en exposant peut vouloir dire simplement placer
quelque chose un peu en haut et à droite d'autre chose. Où et comment,
c'est de la typographie. On peut utiliser une lettre supérieure ou
fabriquer soi-même son exposant, ça va surtout dépendre de la
technologie et des outils employés. Ce qu'on cherche à faire est a
priori assez simple sur le plan conceptuel, ce sont les outils qui
compliquent la réalisation et facilitent la confusion.

Les lettres supérieures sont conçues pour un usage particulier :
imprimer des abréviations, donc dans un contexte de lecture textuelle
au long. Dans ce contexte, on souhaite la plus grande régularité et la
plus grande lisibilité, donc on opte pour un corps inférieur mais pas
microscopique, idéalement ajusté optiquement (relativement engraissé
et élargi), avec une valeur de parangonnage constante (on crée une
ligne de base virtuelle des supérieures, idéalement ajustée en
fonction de la ligne des capitales, de telle sorte par exemple que la
ligne d'x des supérieures soit à peu près alignée à la ligne des
capitales. Les chiffres supérieurs sont en général bien adaptés pour
les appels de notes, mais par exemple un ² n'est pas forcément placé
de façon idéale pour écrire m² s'il est aligné avec les supérieures
qui sont optimisées pour écrire Mme. Dans ce cas de figure il s'agit
plutôt d'un exposant et il peut être sensé de le fabriquer soi-même.

Th. B.