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Message : Re: Unicode 2.0 : le debat

(Thierry Bouche) - Lundi 07 Avril 1997
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Subject:    Re: Unicode 2.0 : le debat
Date:    Mon, 7 Apr 1997 11:54:06 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: Unicode 2.0 : le debat  », Fekete Jean Daniel 0251858208 écrit :
 > 
 > Ou je comprend mal, ou j'ai du mal à adhérer à l'idée de registre de
 > glyphs.  

un peu des deux ?

il y a tout un tas de glyphes qui existent typographiquement de façon
suffisament standard pour qu'on puisse rêver d'une normalisation qui
permette d'échanger des textes typographiés en minimisant les
problèmes (exemple typique, les ligatures ff avec un document PDF dans
lequel les fontes n'ont pas étées chargées : on peut imaginer un
système intelligent qui va utiliser une fonte générique codée de la
même façon que la fonte originale, c'est ce qui se passe actuellement
pour environ 200 glyphes,  quel confort si cela était généralisé à
tous les glyphes normaux.)

Bon cela dit il est évident qu'on ne va pas empêcher les gens de
dessiner 65000 variantes de telle lettre, ou 65000 ligatures nouvelles
(par exemple, une typo idéale ne reposerait-elle pas sur autant de
ligatures que de mot d'une langue ?) Il n'est donc pas question de
sombrer dans un délire taxynomique du genre numéroter tous les brins
d'herbe de l'univers, mais simplement couvrir la zone standardisable
pour limiter les incompatibilités et les prises de tête (le but de
toute norme, non ?).

 > c'est intéressant.  Par exemple, la police Expert de Garamond
 > contiendrait un programme qui, prenant une suite de caractères
 > Unicode, rendrait une liste de glyphs avec leur position.  Cet
 > algorithme appartient bien à la police, car c'est le créateur de la
 > police qui a une idée de la méthode de combination de ses glyphs dans
 > un système d'écriture.
 > 

oui, c'est ce que les gens attendaient de GX, ou ont déjà avec
tex. Cela dit, il faut se méfier des automatismes : là aussi on peut
ne pas parvenir à imprimer le glyphe désiré si la substitution est
inscrite dans la fonte.

 > Par exemple, l'anglaise de Didot est composé que de glyphs qui ne
 > correspondent à aucun caractères.  Je vois bien l'intérêt d'utiliser
 > la construction de Didot pour avoir une police composée 
 > « mécaniquement » et très calligraphique.  

est-ce que ce système extrêmement subtil n'est pas totalement inhérent
au plomb ? 
   Thierry Bouche.       -----       thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx
          http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~bouche/

PS pas de pb pour les attachements pour moi, mais je ne paye pas le téléphone...