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Message : [UNICODE] methode

(Alain Hurtig) - Mardi 08 Avril 1997
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Subject:    [UNICODE] methode
Date:    Tue, 8 Apr 1997 15:40:59 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

Bonjour à tous.

Comme promis, voilà quelques pistes de travail que je vous propose pour le
débat sur Unicode.

À la lecture des diverses contributions, il est difficile de se faire une
idée sur où les uns et les autres veulent aller.

 Néanmoins, un consensus semble s'être dégagé pour travailler et sortir un
document : les uns sont parti tout feu, tout flamme, et d'autres, plus
réservés, ont cédé au démon de la discussion (les uns et les autres se
reconnaîtront :-))

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Sur la méthode :

- Il est très important, à mon avis, d'utiliser un drapeau dans le subject
de nos mails, comme celui de ce message : [UNICODE]. C'est une question de
courtoisie vis-à-vis des lecteurs de la liste Typo qui ne sont pas
intéressés par ce travail (et qui pourront « sauter » plus facilement les
messages). C'est une question de commodité pour ceux qui suivent le débat,
qui pourront immédiatement se repérer.

- Je demande à chacun de faire _très attention_ au choix de ses sujets -
qui suivront le flag [UNICODE], afin que la discussion soit lisible et
compréhensible. Nous allons brasser un tas de matières, et ça va
inévitablement partir dans tous les sens. Si nous n'ordonnons pas un peu le
travail, nous aurons produit un bavardage, probablement très intéressant et
agréable, mais sans doute peu productif. Donc, réfléchir au choix du sujet,
afin de ne pas se retrouver avec des threads incompréhensibles (en d'autres
termes, on n'est pas sur les news ! ;-))

- Par hypothèse, je considère que nous sommes vraiment décidés à produire
des propositions nouvelles. Je suggère qu'une personne qui initie un fil de
discussion s'engage à le suivre jusqu'au bout (si elle ne le peut pas,
qu'elle se préoccupe de passer le relais à quelqu'un d'autre) afin de
pouvoir faire, en bout de course, la synthèse de ce qui s'est dit sur
chaque sujet.

- Pour travailler sérieusement, il faut se fixer des délais. Pensez-vous
que la production d'un rapport d'étape à la fin du mois de juin (juste
avant les vacances scolaires) soit un objectif irréalisable ?

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Le contenu :

Il est difficile de dégager dès aujourd'hui des axes de travail, parmi les
31 mails qui se sont échangés sur la liste. Naturellement, personne n'est
d'accord avec personne (c'est Internet ! :-)), et à mon avis ce n'est pas
grave : notre document pourra fort bien mentionner des avis divergents.

- Un grand débat a lieu sur la notion de glyphe, et sur la meilleure
manière de les coder (voire sur l'utilité de les coder). Les nom choisis
pour les glyphes ont également été discutés. Une analogie a été suggérée
avec les casseaux du temps de la composition manuelle, hypothèse qui reste
à explorer.

- Une suggestion a été faite (pour les ligatures) de remplacer les codages
par un algorithme, afin de permettre les substitutions automatiques.

- La question de la possibilité d'harmoniser le dessin des caractères dans
différents systèmes d'écritures a été posée. la limite de ce genre de
systême l'a été également (faut-il aller jusqu'à l'arabe, jusqu'au thaï,
s'arrêter au cyrillique ?) Je suggère qu'on laisse tomber le problème des
systèmes d'écritures trop éloignés du notre, en particulier ceux à ligature
contextuelles (typiquement : l'arabe), sinon on ne s'en sortira pas. Les
habitudes comme la culture sont trop éloignées de nous pour qu'on en sorte
quelque chose de pertinent.

- Comment articuler un mode de codage (ASCII super étendu, sur 2 octets au
lieu d'un) avec les variations de style ? (Ce qui peut sembler trivial pour
la distinction romain/italiques, mais semble plus compliqué pour
l'inclusion des anglaises, et pose de toutes façon le problème des maths et
de la symbolisation en général.)

- Les lettres diacritées « bizarres ». Je le mentionne à part, car il me
semble que c'est un problème différent de celui des diacritées appartenant
à des alphabets répertoriés (fût-il l'esperanto, et même l'alphabet
« IPA »). Il s'agit de lettres utilisées dans des travaux très
spécialisées, et éventuellement inventées à l'occasion d'un travail
particulier. Faut-il les coder ? Comment tenir compte de l'apparition de
nouveaux signes ?

- Le problême des dingbats (il y a un mot français ?) Quel sens cela a-t-il
de s'en tenir au Zapf Dingbats, évidemment arbitraire ? D'ailleurs, faut-il
coder et normaliser les pictogrammes ? (J'ai trouvé le mot en jargon, c'est
déjà ça !)

- La redondance de certains signes a été critiquée (exemple : l'astérisque).

- Enfin, Jacques a mentionné l'ISO et l'AFNOR, Olivier a rajouté Adobe et
Microsoft. Il est évident qu'il nous faudra chercher quel est l'organisme
concerné par nos travaux.

- Le bout de début de base de données d'Olivier (chapeau, au fait, c'est un
joli commencement) nous sera certainement utile pour formaliser l'état de
l'art et la réflexion.

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Bon, ça fait beaucoup de choses, et encore j'en ai oublié, et en plus il va
s'en rajouter. C'est une belle idée, ce serait dommage de ne pas la mener
jusqu'au bout.

Ce que je crois, c'est qu'on cherche une sorte de pierre philosophale, un
mélange d'Unicode, de QuickDraw GX et de Metafonts, que chaque OS pourrait
adopter et utiliser « à sa sauce ».

Bref, il nous manque _beaucoup_ d'informations précises, et _un peu ;-)_ de
réflexion pour pouvoir continuer. Et énormément de travail, comme
d'habitude...

---
PS : J'ai été très absent de cette liste depuis un moment. J'ai tout lu
avec intérêt, j'ai eu très souvent envie d'intervenir... Fatigue, trop de
boulot, et puis...

I'll comming soon, promis ;-)

Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.