Archive Liste Typographie
Message : [UNICODE] Definition du glyphe

(Paul Terray) - Jeudi 10 Avril 1997
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    [UNICODE] Definition du glyphe
Date:    Thu, 10 Apr 1997 11:20:10 +0200
From:    Paul Terray <pte@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>

Bon, il y a là un gros morceaux, visiblement.

Définition du Petit Robert (le seul que j'ai sous la main) : « Trait gravé
en creux. »

Le glyphe, tel que j'ai cru en comprendre la description, est la forme
effectivement imprimé. A une lettre correspond plusieurs glyphes,
caractérisés par une application d'attributs multiples : famille de
caractère, graisse, casse, taille. Je considère la famille comme une police
informatique, par exemple « Times italique ».

Avec cette définition simpliste (et incomplète), on peut déjà avancer deux
ou trois questions : e et E sont-ils deux glyphes de la même lettre ? Les x
variations des dingbats sur l'étoile sont-elles autant de glyphes sur une «
lettre » identique ? En fait, est-ce que dingbats est une police de
caractère ayant besoin d'être codé, ou est-ce un ensemble de dessins
regroupés pratiquement dans une police ?

Informatiquement, on peut très bien imaginer un UNICODE minimaliste. On y
trouve les lettres des alphabets, sans leur majuscule, ainsi que l'ensemble
des « caractères » typographique habituellement considérés comme tel.
Après, on peut imaginer un autre code qui ne recense pas les glyphes, mais
les possibilités de les décrire par rapport à la lettre : casse, graisse,
famille, niveau de ligature, taille, approche. Comme ça, si je reçois un
texte et que j'ai la famille de caractère correspondante, je peux retrouver
une disposition équivalente. Si je n'ai pas la famille, j'aurais tout de
même moyen d'avoir un texte qui ressemblera.

Un texte sera donc une suite de code UNICODE, avec dans le texte une série
de marquage de ce deuxième code. Je sais que cela ressemble furieusement à
des systèmes déjà existant, mais je ne connais pas de système de codage
unifié des caractéristiques typographiques convenables, et je crois
absolument que c'est dans cette direction qu'il faut aller. LaTeX ne me
conviens pas, ne fut-ce que parcequ'il considère qu'une famille contient à
la fois des caractères avec et sans empattements, et qu'il ne prend en
compte que les ligatures « classiques ». Quickdraw GX était (et est encore)
une tentative intéressante, d'autant plus qu'il allait très loin dans cette
direction. Je pouvais prendre un texte, le retourner et lui donner un effet
de fuite, mais le texte était encore considéré comme une suite de caractère
éditable. Les classes de caractérisation typo n'était cependant pas
(encore) totalement unifié.

Des commentaires ?

--
Paul Terray - Service d'Informatique Médicale de l'AP/HP
91, bd de l'hôpital 75013 Paris  -  tel : 01 40 77 96 02
pte@xxxxxxxxxxxxxxxxxx      -      paul.terray@xxxxxxxxx