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Message : Re: Acces aux lettres islandaises (et autres...)

(Alain Hurtig) - Jeudi 05 Juin 1997
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Subject:    Re: Acces aux lettres islandaises (et autres...)
Date:    Thu, 5 Jun 1997 13:15:44 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

At 9:17 +0200 5/06/97, Emmanuel Curis wrote:
>	Il n'y a que  ça? C'est bizarre comme  conception d'une police à 65535
>caractères (parce que si les codes dépassent 255, il y  a forcément au moins 2
>octets pour coder, donc de la place pour 65535 car.),
>
Ces codages bizarres me sont aimablement fournis par le logiciel
Fontographer. Je parle sous le contrôle de ses programmeurs, s'ils ont fait
une erreur, je n'y peut rien. Mais je reconnais que ce genre de codage est
assez tordu !

Mais quand à avoir de la place pour 65 536 caractères (tu oublie le
caractère $0000 !), c'est une erreur courante et difficile à rattraper,
semble-t-il.

1. Une police PostScript est bel et bien codée sur 1 octet et un seul. Les
caractères « surnuméraires », codés de façon _interne_ sur des nombres à
deux octets sont redirigés vers des « position » à un octet avant
l'impression.
  Ça s'appelle le « vector encoding » et nos bidouilleurs sur Unix nous
expliqueront sûrement comment on fait, moi je ne sais pas. On peut toujours
essayer d'envoyer 257 caractères à un interpréteur PostScript si on veut,
ça ne marche simplement pas (il ne prend pas les caractères en trop !)
  Je signale au passage qu'en encodage Adobe standard, toutes les polices
iconiques ont des caractères codées au-dessus de 256 (ré-encodage
obligatoire) et qu'aux temps anciens, Adobe livrait ses polices avec très
peu de caractères accentués intégrés à la police, et une superbe table
d'encodage pour positionner ces accents (à la fin de l'AFM).

2. Quand nous aurons des polices à 2 octets (si nous en avons un jour !),
il n'y a _aucune_ raison de penser que les polices auront 65 536
caractères... Des tas de positions resteront vides, et il y aura des
polices qui possèderont simplement le jeu « latin », le jeu « dingbat », le
jeu « ciryllique », etc.

>	Donc si  je comprends  bien, il faut  utiliser deux  fontes pour avoir
>accès à tous les caractères d'une seule? Vraiment  étrange!
>
À peu près, puisque 21 caractères sont « cachés », et qu'il reste 15
positions vides ! Mais si on se prive des fractions et des 1, 2 et 3 en
exposant, on peut avoir une seule police. On peut aussi faire un peu le
ménage en enlevant tout ce qui ne servent à rien (qui a déjà utilisé le
signe du yen, ou la double croix ?), ce qui fait de la place pour les
ligatures.

On peut aussi préférer ne pas modifier la police d'origine et créer une
seconde police. On est libre, quoi...

>	Les fontes (de type Speedo) que j'utilise les ont pourtant!
>
Qu'est-ce que c'est qu'une police Speedo ?

>Il n'y a pas moyen
>de dire directement au logiciel qu'il utilise une fonte étendue, ou de changer
>les correspondances  clavier/index (par exemple, pour  faire  qu'appuyer sur \
>affiche le z caron, ou des choses comme ça) ou autres?
>
Si, c'est la ressource clavier dont je parle plus bas. Mais ça ne marche
pas avec les caractères codés en dessous de $20 (l'espace), en tout cas pas
dans XPress.

>	Brr...   Tout ceci est  d'une  simplicité!  Pourtant, Postscript étant
>quasiement  le standard  de  fait, il serait  plus  logique que  les logiciels
>exploitent directement ces caractères. Aucun logiciel ne le fait?
>
Pas sur Mac, avec les polices standards et les ressources standards. Avec
un script, ce doit être possible. Peut-être en bidouillant la ressource
police Mac, mais ce n'est évidemment pas l'objet de cette liste d'en parler
plus (cf. la charte).

Je ne partage pas l'avis d'Emmanuel : c'est une dernières possibilités que
nous avons de bricoler un peu nous-mêmes, ce qui faisait tout le charme de
la micro-informatique des débuts.

Alain Hurtig         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.