Re: Seconde partie : Ligatures

[Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx>]

At 8:56 +0100 8/02/00, Alain Hurtig wrote:


> http://www.alain.hurtig.claranet.fr/tmp/ligs/Cholla.pdf
> http://www.alain.hurtig.claranet.fr/tmp/ligs/MrsEaves.pdf
> http://www.alain.hurtig.claranet.fr/tmp/ligs/Avant.gif)
> http://www.alain.hurtig.claranet.fr/tmp/ligs/Pub.pdf)

Ça marche pas ou plus :-(

> Sans compter qu'on peut aussi imaginer des ligatures verticales (par
> abolition de l'interlignage et redessin des lettres...)

Ça doit être assez dur à faire fonctionner, non ? (sauf pour une 
police à chasse fixe :)

> Pourquoi cet abandon ? Les graphistes et les DA détestent le texte,
> l'affaire est entendue. Dès qu'ils ont trois mots à écrire (ce qu'ils
> nomment « mettre de la typo »), ils interlettrent au maximum. Rien ne leur
> plaît plus que les pictos, les symboles, les images (ce qu'ils appellent
> des « visuels »), nous sommes d'accord. Mais dans ce cas où la « typo »
> devient un « visuel », ils devraient être séduits, non ? (Évidemment, ils
> devraient en ce cas apprendre à utiliser un éditeur de fontes !)

Ces gens là sont des adeptes de la philosophie du néant. Un visuel au 
service d'un texte qui a quelque chose à dire ne saurait donc leur 
convenir.

> 2. Les ligatures ornementales dans les textes.

> Dans tel texte, la ligature référera très sérieusement, presque sévèrement
> à une compo « à l'ancienne », presque bibliophilique ou nostalgique
> (l'emploi du & à la place du mot « et » provoque cet effet - si on
> extrémise son propos, on peut même remplacer les {s} par des {s long}, avec
> ligatures afférentes : quand ils n'existent pas, on le crée, ça prend une
> heure ou deux seulement).

C'est évidemment vrai dans ce cas parce que & n'est pas immédiatement 
identifié comme "et", ni les {s long} comme des {s}, mais dans le cas 
de {ct}, {st}, {sp}, je serais moins affirmatif. Depuis le début de 
l'année j'emploie régulièrement (pour voir) un système de fontes avec 
des ligs {ct} {st} systématiques, y compris pour des énoncés de 
devoirs, et je crois que personne n'a jamais rien remarqué (en tous 
cas personne n'a jamais fait de remarque).

> c) On a besoin, pour chaque doublet ou triplet ligaturé de plusieurs jeux :
> pas question de ligaturer à chaque fois de la même façon, ni même de
> nécessairement de tout ligaturer.

Je ne sais pas, pour les ligs {st} {ct} {sp} (celles qui sont comme 
dit Jacques « induites par le ductus ») j'imagine assez mal quelque 
chose d'autre que l'emploi systématique d'une seule ligature. En 
revanche pour des choses comme le {gg} ou le {it} de Mrs Eaves, je 
suppose que j'y réfléchirais à deux fois avant d'en faire un emploi 
systématique... En fait, pour moi, mais c'est sans doute lié au 
logiciel que j'utilise, cette classification est la plus 
opérationnelle, sinon la meilleure :
- ligatures dont on fait un emploi systématique ;
- ligatures dont on fait un emploi occasionnel.
Evidemment cela s'entend dans un contexte donné...


> Et que faire de {iti} ?

Le renvoyer sur sa planète.

> d) Tout ça ouvre sur un problème : quelles lettres ligaturer ? Ça dépend de
> la police, c'est évident. Mais il me semble bien que ça dépend aussi de la
> langue. Mrs Eaves contient plein de ligatures totalement inutiles en
> français, ou fait enrager devant certains doublet (le magnifique {ee},

Ah ! oui ! il ya aussi un {oe} et un {ae} qui diffèrent des ligatures 
{oe} et {ae} habituelles, dont je suppose qu'ils sont fait pour
des mots comme "c{oe}fficient" et pas pour des mots comme {oe}il ??

Au fait, on retrouve pas mal de ligs de Mrs Eaves dans Le monde livre 
Classic, qui à pas mal d'égards rappelle Baskerville
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 Michel Bovani