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Message : Re: Yiddish

(Patrick Andries) - Samedi 11 Mars 2000
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Subject:    Re: Yiddish
Date:    Sat, 11 Mar 2000 09:07:38 -0500
From:    "Patrick Andries" <pandries@xxxxxxxxx>

De: Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>



> Il en existe des variantes, qui portent essentiellement
sur la
> prononciation et certaines tournures de phrases, selon les
pays
> d'origine (je rappelle qu'il n'y a plus, ou presque plus
de locuteurs
> du yiddish dans ce qui fut le Yiddishland, lequel ne
subsiste plus
> qu'à New York, à Jérusalem et - à l'état de traces - à
Paris : le
> dernier quotidien yiddish paraissant en France, il y a en
a eu
> jusqu'à trois ! a fermé ses portes il y a quelques années,
faute de
> lecteurs).
>

À l'aube de la Seconde Guerre mondiale on dénombrait 11
millions de yidichophones en Europe, aux États-Unis et en
Amérique du Sud. De nos jours, après la tragique Choah qui
vit périr de larges fractions de la population juive, et
l'assimilation linguistique, la langue vernaculaire des
Achkénazes n'est plus parlée que dans quelques foyers. Le
yidich -- incidemment l'orthographe des linguistes Meillet
et Hagège, il n'y a pas de géminée -- reste vivant en Israël
et en Amérique ainsi que dans les milieux ultra-orthodoxes.

À ce titre, il est encore parlé par les communautés
hassidiques aux États-Unis et au Québec et même par
certaines strates vieillissantes de la population réformée.
Il existe toujours un théâtre yidich à Montréal.

Le terme yidich n'apparaîtrait qu'au XVIIe siècle, notamment
en  opposition aux écrits en caractères latins (galhes).

En ce qui concerne la représentation des voyelles et des
diphtongues, le yidich, dans son écriture hébraïque, utilise
un système différent des diacritiques vocaliques de
l'hébreu. Le « o » et le « a » sont représentés par un
 alef » muni d'un diacritique souscrit. Les autres voyelles
par des lettres hébraïques (vav, yod, aïn) auxquelles on
attribue une autre valeur.  Certains textes du XIXe s. et du
début du XXe s. comprennent une représentation redondantes
des voyelles : chaque voyelle étant représentée par son
caractère yidich et un diacritique hébreu. Les mots araméens
ou hébreux sont souvent dépourvus de voyelles dans les
textes yidichs.

> >« Kaddish » c'est en quelle langue ?
> >
> Sauf erreur, le kaddish, ou « prière des orphelins » est
en araméen.

Le Qaddich (orthographe non anglicisante -- pourquoi « sh »
? -- du Dictionnaire encyclopédique du judaïsme) est bien
une prière en araméen. Il existe quatre types de Qaddich :
le Qaddich abrégé ou demi-Qaddich, le Qaddich complet, le
Qaddich des rabbins (Qaddich de-rabbanan) et le Qaddich des
orphelins.

Le Qaddich abrégé contient seulement les deux premiers
paragraphes de la version intégrale. Le Qaddich des rabbins
est augmentés d'une formule qui s'insère après les deux
premiers paragraphes. Le Qaddich des orphelins est le
Qaddich complet amputé du troisième paragraphe, il est
récité par les personnes en deuil sur la tombe de leurs
parents ou de leurs proches.

P. Andries