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Message : HZ, pdftex, &c.

(Thierry Bouche) - Lundi 18 Décembre 2000
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Subject:    HZ, pdftex, &c.
Date:    Mon, 18 Dec 2000 13:56:38 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Bonjour,

je vais ai parlé à diverses reprises du travail sur pdfTeX effectué
par Han The Thanh, de l'université de Brno en Tchécoslovaquie : il
s'agissait pour l'essentiel de retravailler les algorithmes de
justification de TeX en intégrant des raffinements inspirés de HZ,
donc proches de ce que propose le compositeur multiligne d'Indesign. 

On pourra lire la thèse de Thanh sur
  http://www.fi.muni.cz/~thanh/download/thesis.pdf

pour une thèse ça n'est pas très technique, c'est pourquoi je la
mentionne ici : c'est avant tout une discussion qualitative (en
anglais) sur les problèmes de justification. Elle contient aussi
plusieurs exemples de composition avec très peu de caractères par
colonnes, qui permettent de mesurer les bénéfices et les inconvénients
des méthodes envisagées. 

À ma grande surprise, et malgré le très faible nombre de caractères
par ligne (donc le très faible impact d'une modification de la chasse
de chaque caractère de l'ordre du pourcent), la méthode HZ permet de
gagner environ une ligne sur une colonne de texte, et d'obtenir un
gris sensiblement plus homogène. Mais on s'aperçoit vite que cela est
possible à chaque fois qu'on peut remonter un voire deux caractères en
fin de ligne. L'anglais offre des possibilités assez spéciales en la
matière puisqu'on peut souvent diviser un mot aussi bien avant
qu'après certaines lettres, ce qui n'est presque jamais le cas en
français. Il y a aussi le « a » et de nombreux mots très courts ; il
me semble qu'en français les unités indivisibles de la composition
sont souvent de deux ou trois lettres : pour un texte en français il
serait alors tout simplement impossible de trouver d'autres points de
coupure.

existe-t-il des statistiques sur la morphologie des langues de ce
point de vue ? (fréquence et longueur des « atomes indivisibles de la
composition »)


Thierry Bouche
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  « Ils vivent pour vivre, et nous, hélas ! nous vivons pour savoir. »
				Charles Baudelaire, Paris.