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Message : Re: chiffres anglais (?)

(Jacques Melot) - Vendredi 26 Janvier 2001
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Subject:    Re: chiffres anglais (?)
Date:    Fri, 26 Jan 2001 11:04:02 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 26/01/01, à 8:56 +0100, nous recevions de dennis collins :

Un grand merci à tous ceux qui ont bien voulu éclairer ma lanterne de béotien.

Dernière (?) petite question: pour les folios, vaudrait-il mieux utiliser des chiffres bdc ou cap?

Olivier RANDIER écrit:
C'est sans doute ce qui explique votre confusion : vous avez
attribué le terme « anglais » aux espèces qui vous paraissaient sortir de
l'« ordinaire ».

J'ai vu il y a quelque temps l'expression "chiffres anglais", mais je ne sais plus où. J'ai ouvert quelques bouquins anglais, et quelques bouquins français, et j'ai regardé les chiffres. D'où ma confusion, car les bouquins français consultés utilisent tous des chiffres "anglais", et les bouquins anglais tous des chiffres "français", pour une raison que je m'explique mal, mais qui m'a enduit d'erreur.

Dennis Collins


Pour mieux comprendre, il faudrait, je crois, présenter les choses de manière un peu différente. Dans le pays où on les utilise ordinairement, il est normal que les chiffres d'un type particulier ne portent pas de nom spécial, du moins tant que ceux d'un autre type ne les concurrencent pas de manière autre que marginale. Les chiffres dont l'usage n'est pas ordinaire auront donc tendance à être distingués par un terme spécial, en tout cas avant les chiffres d'usage courant. Donc les Anglais trouvant chez nous des chiffres sous une forme qu'ils n'utilisent pas d'ordinaire auront naturellement tendance, faute de mieux, à qualifier ces chiffres de « français ». Et inversement de l'autre côté de la Manche. En somme, c'est comme la vérole, quoi... Enfin... mutatis mutandis. J'en conclurai de manière plus constructive que l'Anglais et le Français, quoiqu'ils en disent, ont mutuellement besoin l'un de l'autre et même, pourquoi pas, que l'existence de l'autre est une part fondamentale de leur définition respective.

   Jacques Melot