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Message : Re: Traité du mycographe pervers...

(Jacques Melot) - Dimanche 11 Novembre 2001
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Subject:    Re: Traité du mycographe pervers...
Date:    Sat, 10 Nov 2001 23:41:39 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 10/11/01, à 23:47 +0100, nous recevions de Thierry Bouche :

[...]
ça me fait penser que j'ai titillé les typographes hispanisant à propos
de la question que tout le monde se posait au typothon (comment font-ils
avec Les « !? » céliniens) : la réponse n'est pas gaie, ils font comme
nous ;



   ils rament, donc...



simplement, il leur faut décider du point où commence
l'exclamation pour y coller un ¡ (mais pas question de mettre des points
de suspensions surélevés alignés avec celui de ¡, à vrai dire, je crois
même que je les ai vexés avec cette suggestion).

Jorge de Buen a ressorti ses exemples d'asymétrie ¿...! qui permettent à
l'intonation de changer en cours de phrase, chose impossible en
français.


Je ne suis pas d'accord du tout avec cette affirmation et je suis prêt à parier qu'il en sera de même de Jean-Pierre Lacroux.



Il semblerait néanmoins qu'à l'heure actuelle on ne puisse pas
s'amuser à finir par un point d'exclamation une phrase débutée
sereinement comme chez nous,



Les points d'exclamations sont des détails aidant l'expression, non des éléments qui la conditionnent et sans lesquelles elle reste impossible. Si les nuances dont tu parles sont humaines l'écrivain saura les décrire, avec ou sans point d'exclamation ou autre signe. Les subtilités du maniement de la langue, chez la personne qui la maîtrise, permettent en principe à celle-ci d'exprimer toutes les nuances qu'il s'agit pour elle d'exprimer. Si en français la syntaxe du point d'exclamation est ce qu'elle est, c'est qu'elle suffit : nous n'en sommes plus au balbutiements de l'écriture (considère aussi l'affaire du point d'ironie, qui ne prit jamais). La symbiose entre la langue, la pensée et la sensibilité, éléments qui renvoient les uns aux autres depuis l'origine rend ceci possible : la langue est la langue d'une pensée et d'une sensibilité, la pensée est celle de cette langue, etc.

   Jacques Melot



mais Jorge se dit prêt à suivre un auteur
qui s'y risquerait...

voili voilou...

Th.