Archive Liste Typographie
Message : Re[2]: Petites capitales

(Alain Hurtig) - Samedi 02 Février 2002
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re[2]: Petites capitales
Date:    Sat, 2 Feb 2002 20:35:32 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 20:21 + 0100 2/02/02, Thierry Bouche wrote :
>c'est précisément contre ça que JP s'insurge : c'est appliquer une
>raison graphique à du texte.
>
Sauf que c'est appliquer une raison de lecture, idée contre laquelle JiPé
s'insurge. En effet, il préfère enfoncer l'auteur (et le lecteur itou)
plutôt que de sauver le texte et la page.

>Il me semblait avoir répondu par l'affirmative. Mais ça n'est que mon
>sentiment (assez largement partagé ici, pour autant que je sache) et
>certainement pas une norme.
>
Vraiment, je ne crois pas.

D'abord, il faut bien se faire à l'idée que l'écrasante majorité des
polices sont vendues (sans doute fabriquées) aux Zu-Esse-Ah, et que donc on
utilise ce qu'eux considèrent comme des petites caps, et donc qu'on en
adopte l'esthétique.

Ensuite, je n'en sais vraiment rien, mais je présume que la hauteur d'oeil
d'une petite cap dépend d'un tas de facteurs, et d'une façon générale de
l'homogénéité du gris typo. Si la hauteur d'oeil des bas-de-casse est très
faible, ou bien si les hampes des ascendantes sont très grandes, ne va-t-on
pas remonter un peu les petites caps, pour rendre le tout homogène ?

>Du fait que les anglosaxons les voient très
>souvent comme des grandes capitales alternatives,
>
Ben quand même, ils ne sont pas tous idiots ni ignares, non ?

Et ils en connaissent un rayon question typo, sans aucun doute bien plus
que les Français.

>Pour les usages actuels, il serait probablement instructif de comparer
>les petites caps de Porchez ou Jalleau et celles de Slimbach, mais pas
>forcément décisif...
>
Oui. Quelqu'un s'y colle, entre matines et vêpres ?

>Il serait certainement très intéressant d'interroger Suszana Licko,
[...]
>vas-y Alain !
>
Vas-y quoi ? Que veux-tu que je lui dise, à Suzanne ? Si elle aime les
petites caps (son explication sur les guillemets anglais tordus dans
Mrs Eaves est fascinante) ? Ou bien que je lui clame mon amour ?

-- 
« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.